Buste à l'effigie de Jean-Baptiste André Godin
Sculpteur : | anonyme |
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Date : | vers 1920 |
Technique : | plâtre |
Mesures : | H. 35,5 ; L. 26 ; P. 16 cm |
Domaine : | sculpture |
Acquisition : | don François Gruson en mémoire de Roger-Henri Guerrand (1923-2006), 2019 |
Inventaire n° : | 2019-1-1 |
Notice : | Ce petit buste à l’effigie de Jean-Baptiste André Godin est une réduction en plâtre teint du portrait en bronze réalisé en 1881 par le sculpteur Edme-Anthony Noël, dit Tony-Noël (1845-1909), prix de Rome en 1868, et par le bronzier-fondeur Ferdinand Barbedienne (1810-1892). L’édition de petits bustes de Godin en plâtre teint à l'imitation du bronze ou en bronze est réalisée dans les années 1920, une époque marquée par la réparation des dommages subis par le Familistère pendant la Première Guerre mondiale. Louis-Victor Colin (1865-1935), administrateur-gérant de 1897 à 1932, entreprend la reconstruction matérielle de l’usine et du Palais social mais également une rénovation symbolique de l’Association coopérative du capital et du travail en valorisant la figure du fondateur. En 1921, la Société du Familistère envisage la reconstitution à l’identique de la statue élevée en hommage à Jean-Baptiste André Godin sur la place du Palais social en 1889 et détruite par les Allemands en 1918. La réplique est réalisée par le sculpteur Louis-Félix Charpentier (1858-1924). La nouvelle statue est inaugurée le dimanche 17 septembre 1922 devant une foule importante. C’est également sous la gérance de Colin qu’est créé en 1925 le musée de la Société du Familistère dont les collections nous sont parvenues. L’édition des petits bustes de Godin s’inscrit dans cette entreprise de commémoration du « héros fondateur ». Ils sont diffusés auprès des Familistériens pour servir à la dévotion domestique. C’est un moyen pour la gérance de revendiquer l’héritage de Godin et, ainsi, de consolider sa légitimité. L’historique de cet objet lui confère une valeur supplémentaire. Le buste a été offert au donateur, l'architecte François Gruson, par son professeur à l’école d’Architecture Paris-Belleville, Roger-Henri Guerrand, grand historien pionnier de la question du logement social. Dans son ouvrage de référence paru en 1966, issu de sa thèse, Les origines du logement social en France, il souligne l’importance du Familistère de Guise, dont il était un fin connaisseur, dans l’histoire du logement collectif à l’époque contemporaine. Bibliographie : |
Mots-clés : | portrait ; Godin (Jean-Baptiste André) |
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Notice créée le 09/06/2020. Dernière modification le 10/06/2020.