Calorifère Ciney
Fabricant : | Fonderies de Ciney Raison sociale de la société anonyme belge fondée en 1920 et de sa succursale française de Givet (Ardennes), acitive jusqu'en 1988. |
---|---|
Lieu : | Ciney |
Date : | vers 1940-1950 |
Technique : | fonte de fer émaillée ; métal chromé |
Mesures : | H. 75 ; L. 40 ; P. 40 cm |
Inscriptions : | moulé dans un cartouche ajouré sur le couvercle : « CINEY » ; moulé en relief sur le tampon : « CINEY ». |
Domaine : | appareil de chauffage |
Type : | calorifère |
Acquisition : | achat en 2012 avec le concours du Département de l’Aisne |
Inventaire n° : | 2012-3-4 |
Notice : | Ce calorifère provient des Forges de Ciney, société anonyme belge fondée en 1920. L’entreprise est créée au sortir de la Première Guerre mondiale avec pour objectif de perpétuer les activités artisanales traditionnelles de la ville de Ciney et de sa région, le Condroz. Forgerons et maréchaux-ferrants se regroupent, formant les établissements des Forges de Ciney, afin de faire face à la concurrence et de déployer leur production à une plus grande échelle. L’usine fabrique des faux, des bêches et des poêles de cuisine. Ce n’est qu’en 1926 que le groupe se tourne vers la fabrication d’appareils de chauffage. À cette date, les entreprises concurrentes évoluant dans ce secteur, à l’image de la Société du Familistère, ont déjà plus d’un demi-siècle d’activité. Les Forges de Ciney remportent un vif succès avec la production d’une gamme de calorifères à la technologie novatrice, commercialisée sous l’appellation « calos Ciney ». La réussite de la marque entraîne l’établissement d’un site de production en France à Givet (Ardennes), attesté en 1937. Le calorifère du musée a pu être fabriqué dans les ateliers français ou dans l'usine de Ciney, en Belgique. Le groupe, qui emploie plus de six cent ouvriers à la fin des années 1950, se maintient jusqu’en 1988, date de la cessation de son activité. Le modèle conservé au Familistère compte parmi la série des fameux « calos Ciney ». Le principe de ces appareils repose sur la récupération des produits de la combustion (les hydrocarbures), auparavant non utilisés et rejetés par la buse d’évacuation, et l’emploi d’un charbon de petit calibre (entre 10 et 20 mm), moins onéreux. Les appareils de chauffage ne possédant pas ce système de récupération des gaz issus de la combustion, fonctionnent avec un combustible très riche en carbone, c’est-à-dire celui qui fournit le plus de chaleur. C’est l’anthracite d’un calibre de 30 à 50 mm, plus coûteux, qui est généralement utilisé. Le catalogue commercial, édité en 1937 par la succursale française, résume les qualités techniques du « calorifère scientifique Ciney ». Il est décrit comme le poêle « qui brûle le moins de charbon et le charbon de meilleur marché ». Le calorifère acquis par le musée est comparable au modèle n° 101-104 sur pieds, figurant dans l’album de vente de 1937. La notice souligne la modernité du décor de l’appareil, qui par ses « lignes pures et géométriques » dépourvues « d’enjolivements superflus » est destiné à l’ameublement des intérieurs « nouveaux, d’une grande sobriété ». La suppression des pieds au profit d’un socle plein contribue à moderniser l’appareil qui s'apparente aux modèles de poêles proposés par les concurrents dans les années 1940-1950. Le calorifère Ciney a été restauré en 2019 avec le concours du Département de l’Aisne et de l’État (ministère de la Culture et de la Communication). Bibliographie : |
Notice créée le 17/05/2020. Dernière modification le 21/05/2020.