Cuisinière n°617 B
Auteur du modèle : | Société du Familistère de Guise Colin et Cie Raison sociale de la Société du Familistère de Guise sous la gérance de Louis-Victor Colin, de 1897 à 1933. |
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Lieu : | Guise |
Date : | 1903 - 1927 |
Technique : | fonte de fer nickelée ; fonte de fer moulée |
Mesures : | H. 86 ; L. 83 ; P. 62 |
Inscriptions : | « ANCNE MON / GODIN / COLIN & CIE / A GUISE / AISNE »; « 617 » ; une ruche enserrée dans un « G » et la mention « DEPOSE ». |
Domaine : | appareil de cuisson |
Type : | cuisinière |
Acquisition : | don en 2020. |
Inventaire n° : | 2021-1-1 |
Notice : | Le modèle de cette cuisinière n° 617 B apparait dans l’album général de vente de la Société du Familistère de Guise de mai 1903, lors de la gérance de Louis-Victor Colin (1897-1932) et disparait des catalogues après 1927. Aux XIXe et XXe siècles, les principaux clients de la Société du Familistère sont des quincailliers ou des grands magasins qu’il faut convaincre d’acheter et de revendre dans leurs magasins les productions de la marque Godin. La Société du Familistère de Guise commence à commercialiser, dès la dernière décennie du XIXe siècle, des appareils de cuisson spécifiquement destinés aux populations des grands centres ouvriers : on y trouve, en effet, un certain nombre d’appareils présentés comme des « spécialités régionales » comme des cuisinières dites « du Nord », des fourneaux dits « de Paris » ou « genre de Lyon », des poêles flamands, etc. Bien entendu, ces appellations ne signifient pas que ces appareils soient uniquement destinés à des clientèles particulières, mais elles mettent en avant des régions qui représentent un fort potentiel d’achat. La cuisinière n° 617 B fait partie de la série des fourneaux dits « de Paris ». Elle est en fonte moulée avec une chaudière et ne dispose pas de porte au foyer. Au-dessous est disposé un double tiroir : le premier recueille les cendres et le second les escarbilles. Les colonnes d’angle, la galerie du devant, les poignées et l’encadrement des portes sont nickelés. D’après le descriptif des catalogues de vente, il s’agit du modèle n° 617 B à moulures ornées (encadrement des portes) plutôt que du n° 617 à moulures unies. Un bouton permettant de tenir la porte du four ouverte (afin de régler la chaleur ou de faciliter l’échappement des vapeurs de la cuisson) aurait dû se trouver au bas de ladite porte mais est absent de la cuisinière présentée. Cette cuisinière n° 617 B présente la marque à la ruche sur sa face avant. L’emblème est formé d’un « G » majuscule enserrant une ruche de paille, symbole de l’association industrieuse et de la coopération. Ce logotype est rarement utilisé. Il apparait sur certaines cuisinières produites par la Société du Familistère entre 1895 et 1933. La marque à la ruche disparait en 1933, lors de la gérance de René Rabaux qui souhaite renouveler le discours publicitaire de l’entreprise : désormais, l’image de la marque Godin est le patronyme du fondateur en toutes lettres sur un fond de flamme rouge, encore utilisée de nos jours. Bibliographie |
Mots-clés : | appareil de cuisson |
Notice créée le 24/06/2021.