Exercice de gymnastique des classes primaires dans le préau des écoles du Familistère
Photographe : | Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne) Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice. |
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Lieu : | Guise |
Date : | vers 1897 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype) |
Mesures : | H. 10,4 ; L. 14,5 cm |
Inscriptions : | manuscrit au stylobille noir au verso : « 1899 » ; manuscrit au stylobille bleu au verso : « avant 1914 ». |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1976-1-85 |
Notice : | La gymnastique est une composante de l’éducation des enfants du Familistère dès leur jeune âge. Leur développement physique est pris en compte au même titre que leur développement intellectuel et moral ou que l’acquisition de savoir-faire pratiques. Les poupons (2 à 4 ans) participent à des jeux de gymnastique accompagnés de chant, comme ceux que préconisent les pédagogues Friedrich Fröbel et Marie Pape-Carpantier dans la première moitié du XIXe siècle. Les bambins (4 à 6 ans) suivent les leçons de gymnastique de la méthode de Napoléon Laisné, auteur en 1867 d’un Traité élémentaire de gymnastique classique avec chants notés, à l'usage des enfants des deux sexes. La gymnastique, dont la pratique est d’ailleurs introduite dans l’enseignement primaire par la loi Falloux sur l’instruction publique du 15 mars 1850, est également au programme des classes supérieures des écoles du Familistère. La photographie montre deux classes sous la verrière qui recouvre le préau des écoles situé à l’est du théâtre. Les portes visibles sur la gauche de l’image ouvrent sur la salle de spectacle. D’après le Familistère illustré…, une brochure parue en 1900, la photographie représente les enfants « des deux premières classes primaires (sept à neuf ans) » ; le catalogue manuscrit du musée de la Société du Familistère de Guise indique : « Les écoles, classes de Mrs Lhermite et Moiroud 1899 ». Comme leurs cadets, les filles et les garçons des classes primaires suivent la méthode de Napoléon Laisné. L’exercice n° 23 (deuxième partie) du Traité élémentaire de gymnastique pratique…, qui correspond aux postures des enfants sur la photographie, est intitulé : « élever ensemble les deux bras en avant et au-dessus des épaules ». Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, cette photographie est désormais attribuée à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ses vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | enfant ; écoles du Familistère de Guise ; gymnastique ; Lhermite (Monsieur) ; Moiroud (Monsieur) |
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Notice créée le 17/07/2018. Dernière modification le 27/08/2022.