L'intérieur de la nourricerie du Familistère
Photographe : | Jongh (frères de) Originaires de Lausanne, Édouard (1859-1926), Francis (1864-1928) et Auguste de Jongh, s'associent et ouvrent en 1879 un atelier de photographie à Neuilly sous le nom « de Jongh frères ». En 1903, ils cèdent leur fonds et retournent en Suisse. |
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Lieu : | Guise |
Date : | 1899 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype) |
Mesures : | H. 15,5 ; L. 22 cm |
Inscriptions : | recto : manuscrit sur le cliché en bas à droite : « 40.032 » ; verso : manuscrit au stylobille à encre rouge : « Société du Familistère – Godin | la nourricerie – Ensemble de berceaux | Construit en 1862 (sic) | 1899 » ; verso : cachet à l’encre bleue du musée municipal de Guise. |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1976-1-54 bis |
Notice : | La photographie représente l’intérieur de la nourricerie du Familistère. C’est la partie de la crèche consacrée aux enfants de l’âge de quinze jours à deux ans. L’autre partie, qu’on distingue sur la gauche de la photographie à travers la cloison vitrée, est le « pouponnat », qui accueille les enfants de deux à quatre ans. Le photographe a installé son matériel dans un angle de la construction pour bénéficier du plus grand recul possible et représenter en une image l’ensemble des aménagements. Il a, de plus, placé sa chambre à une hauteur élevée pour offrir une vue détaillée du mobilier spécifique qui équipe la nourricerie. Au premier plan se trouve un grand poêle entouré d’un garde-corps de protection, autour duquel sont alignés des bancs à dossier et accoudoirs, adaptés à la morphologie des nourrissons. Devant la cloison du pouponnat a été installé le « promenoir », un meuble servant à l’apprentissage de la station debout et de la marche. Cette salle d’activités jouit d’un éclairage zénithal. « Sur le côté opposé au vestibule d’entrée, écrit Godin dans Solutions sociales en 1871, se trouvent les salles aux berceaux, entièrement ouvertes sur la grande salle du promenoir et des jeux, dont elles ne sont séparées que par une cloison en bois de 68 centimètres de hauteur. Chacune de ces salles peut contenir 14 à 16 berceaux, placés de chaque côté perpendiculairement aux murs ; un couloir reste au milieu pour la circulation des personnes attachées au service des enfants. » (p. 515) Ces dispositions facilitent la surveillance exercée par les nourrices. L’atelier des frères de Jongh, établi à Neuilly-sur-Seine, réalise une campagne photographique pour la Société du Familistère en vue de l’Exposition universelle de 1900. La photographie est reproduite dans l’album de photographies du Familistère (pl. VI), édité probablement à cette occasion par les frères de Jongh. Un carton de montage d’origine d’une photographie du Familistère par les frères de Jongh (collection Patrick Nicolas) date le reportage de 1899. Le carton porte les mentions estampées : « Société du Familistère | Colin & Cie | 1899 » et « De Jongh Frères phot. | 21 boulevard d’Inkermann Neuilly-Paris ». Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | femme ; berceau ; nourricerie ; crèche du Familistère de Guise ; poêle |
Œuvres en rapport : |
Notice créée le 06/07/2018. Dernière modification le 07/11/2018.