La cour du pavillon de Cambrai

La cour du pavillon de Cambrai. Photographie Marie-Jeanne Dallet, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.

La cour du pavillon de Cambrai

La cour du pavillon de Cambrai (détail). Photographie Marie-Jeanne Dallet, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.

La cour du pavillon de Cambrai

La cour du pavillon de Cambrai (détail). Photographie Marie-Jeanne Dallet, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.

La cour du pavillon de Cambrai

La cour du pavillon de Cambrai (verso). Photographie Marie-Jeanne Dallet, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.

La cour du pavillon Cambrai

Photographe :

Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne)

Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice.

Lieu :

Guise

Date : vers 1897
Technique : papier ; épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype)
Mesures : H. 11,9 x 16,3 cm
Inscriptions :

manuscrit au stylobille noir au revers : « Habitation unitaire | Pavillon découvert | Intérieur 1890 | Godin ».

Domaine :

photographie

Acquisition : fonds ancien du musée municipal de Guise transféré en 2006.
Inventaire n° : 1976-1-27
Notice :

La vue de cette photographie est prise depuis le premier étage du pavillon Cambrai, à l'angle sud-ouest de la cour centrale. Près d’une centaine de personnes sont visibles sur les galeries ou dans la cour. Parmi elles se trouvent beaucoup d'enfants dont une trentaine ont été regroupés autour de la fontaine, assis sur ses bords. Il semblerait que la prise de vue de la photographe ait monopolisé l’attention de toutes les personnes présentes à cet instant, car toutes se sont placées dans l’angle opposé de la cour et regardent dans la direction de l’appareil photographique.

Dans la brochure Le Familistère illustré..., cette photographie, qui figure sous forme de photogravure, est accompagnée du commentaire suivant : « Le pavillon de la rue André Godin (fig. 2) est, au contraire, plus vaste que chacun des pavillons du groupe principal, et sa cour intérieure non vitrée occupe une surface telle qu'on a pu en transformer la partie centrale en pelouse sans inconvénient pour la circulation (fig.3). Cet édifice comporte 140 numéros et loge 600 personnes environ. »

Le pavillon élevé sur la route de Cambrai (actuelle rue André-Godin) est le dernier chantier accompli par Godin. La construction est entreprise en 1883 et l’immeuble est livré à la population en septembre 1884. De même que le pavillon Landrecies, le pavillon Cambrai est détaché du Palais social et relié à lui par une passerelle, sur le canal des usines.

Le pavillon Cambrai reprend la plupart des dispositions des édifices du Palais social : escaliers dans les angles, coursives en porte-à-faux sur les façades intérieures, appartements traversants sur quatre niveaux. Mais comme le montre cette photographie, sa cour intérieure est à ciel ouvert. La volonté d’adapter le dispositif constructif aux souhaits des habitants, l’excessive portée requise pour la charpente et l’existence de trois cours couvertes pour abriter les fonctions sociales familistériennes ont pu conduire à cette transformation du modèle architectural. Elle n’en constitue pas moins une entorse à l’esprit de l’habitation unitaire godinienne. Tandis que la cour couverte est un espace collectif à caractère domestique manifestant l’unité de l’habitation, la cour ouverte est simplement un espace commun qui fait du pavillon Cambrai un parent de l’immeuble « collectif » du XXe siècle.

Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, cette photographie est désormais attribuée à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ses vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues, dont celle-ci, a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Sources et bibliographie :
[Dallet (Émilie), Dallet (Marie-Jeanne), Fabre (Auguste), Prudhommeaux (Jules)], Le Familistère illustré. Résultat de vingt ans d’association. 1880-1900, Paris, Guillaumin & Cie, [1900], fig. 2.
Guise, archives du Familistère : correspondance de Marie Moret (inv. n° 1999-9-51 à 60 et 2005-0-122 à 129).

Mots-clés : Familistère de Guise ; portrait ; enfants ; femmes ; cour ; pavillon Cambrai du Familistère de Guise ; logement

Notice créée le 31/08/2022.