La photographie montre la cuisine d'un logement du Familistère
La cuisine d'un logement au rez-de-chaussée de l’aile droite du Palais social. Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2016-7-1.21). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.
La photographie montre la cuisine d'un logement du Familistère
La cuisine d'un logement au rez-de-chaussée de l’aile droite du Palais social. Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2016-7-1.21). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.
Détail de la photographie montre la cuisine d'un logement du Familistère
La cuisine d'un logement au rez-de-chaussée de l’aile droite du Palais social (détail). Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2016-7-1.21). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.
La photographie montre la cuisine d'un logement du Familistère
La cuisine d'un logement au rez-de-chaussée de l’aile droite du Palais social (détail). Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2016-7-1.21). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.

La cuisine d'un logement au rez-de-chaussée de l’aile droite du Palais social

Photographe :

Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne)

Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice.

Lieu :

Guise

Date : vers 1897
Technique : carton ; épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent
Mesures : H. 13 x 18 cm (épreuve)
Domaine :

photographie

Acquisition : don Cédric Hasler, 2016 (ancienne bibliothèque d’Auguste Fabre).
Inventaire n° : 2016-7-1.21
Notice :

La photographie est reproduite dans la brochure Le Familistère illustré… La brochure décrit plusieurs appartements, dont les images sont accompagnées de brèves monographies des familles occupantes. Les photographies des logements ont ainsi en quelque sorte une valeur sociologique.

L’image est accompagnée de ce commentaire dans la brochure : « Aussi sont-ils nombreux les ouvriers du Familistère qui trouvent, au sortir du travail le plus rude et le plus salissant, l’accueil hospitalier d’un foyer engageant et confortable comme l’est celui-ci. » L’image est ainsi légendée « Un intérieur du premier étage. » On voit, à travers l’imposte de la fenêtre, les coursives des étages niveaux supérieurs de la cour intérieure de l’aile d’habitation, vraisemblablement l’aile droite du Palais social.

La pièce est la cuisine de l’appartement, habituellement installée du côté cour intérieure dans les logements du Palais social. Elle est équipée d’une cuisinière ornée fabriquée à l’usine de Guise. À côté, se trouve un bac à charbon en fonte de fer, qu’on appelle « crapaud », également fabriqué à l’usine. La pièce est aussi un atelier domestique. Deux femmes font des travaux de couture devant la fenêtre. Des étoffes sont posées ici sur une chaise et là sur une table d’appoint ou sur la tablette de la fenêtre. L’aménagement est sobre, même si les murs de la cuisine sont couverts de papier peint. De petits tapis sont jetés sur le sol en carreaux de terre cuite. Au centre de la pièce, est placée une table ronde recouverte d’une toile cirée, sur laquelle la famille prend ses repas. Une armoire robuste occupe l’angle de la pièce. Les seuls objets décoratifs de la pièce se trouvent sur l’étagère et sur le mur au-dessus de la cuisinière. Au-dessus du bouquet de fleurs, on voit un portrait gravé de Jean-Baptiste André Godin, le fondateur du Familistère.

La planche fait partie d’un album photographique comprenant 99 vues du Familistère, constitué vers 1900, que posséda Auguste Fabre (1839-1922), ancien associé de l’Association coopérative du capital et du travail, proche de Marie Moret, veuve de Jean-Baptiste André Godin, et fondateur du mouvement coopératif dit « École de Nîmes ».Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, les vues de cet album ont pu être attribuées à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ces vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues, dont celle-ci, a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Sources et bibliographie :
[Dallet (Émilie), Dallet (Marie-Jeanne), Fabre (Auguste), Prudhommeaux (Jules)], Le Familistère illustré. Résultat de vingt ans d’association. 1880-1900, Paris, Guillaumin & Cie, [1900], p. 31, fig. 12.
Guise, archives du Familistère : correspondance de Marie Moret (inv. n° 1999-9-51 à 60 et 2005-0-122 à 129).

Mots-clés : portrait ; appareil de cuisson ; femme ; aile droite du Palais social ; intérieur ; logement ; cuisine

Notice créée le 18/10/2018. Dernière modification le 26/08/2022.