L’atelier de décoration sur émail de l’usine du Familistère de Guise
Photographe : | Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne) Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice. |
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Lieu : | Guise |
Date : | vers 1897 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent |
Mesures : | H. 13 x 18 cm (épreuve) |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | don Cédric Hasler, 2016 (ancienne bibliothèque d’Auguste Fabre). |
Inventaire n° : | 2016-7-1.88 |
Notice : | Dans l’atelier de décoration sur émail, on réalisait au pinceau les ornements polychromes des panneaux de tôle émaillée avec lesquels étaient décorées les enveloppes des calorifères ou des cuisinières. Il s’agissait principalement de motifs végétaux, comme on peut le voir sur les échantillons visibles à l’arrière-plan de la photographie. L’atelier était également chargé de peindre les filets et les lettres des plaques indicatives en tôle émaillée. L’atelier de décoration sur émail était l’un des rares ateliers de l’usine du Familistère à employer des femmes. Sur le mur de l’atelier est d’ailleurs affiché le texte de la loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels. Cette loi interdit le travail en atelier des enfants de moins de treize ans révolus ; elle limite la durée de travail des enfants de moins de seize ans à dix heures par jour et celle des filles de plus de 18 ans et des femmes à onze heures par jour ; elle interdit aussi, sauf exception, le travail de nuit des enfants et des femmes et leur donne droit à un jour de repos par semaine. Deux autres épreuves de la photographie sont conservées dans les collections du Familistère (inv. n° 1976-1-484 et n° 2000-1-79) et deux autres photographies de l’atelier ont sans doute été réalisées au cours de la même séance de prise de vue (inv. n° 1976-1-485 et n° 1976-1-486). La planche fait partie d’un album photographique comprenant 99 vues du Familistère, constitué vers 1900, que posséda Auguste Fabre (1839-1922), ancien associé de l’Association coopérative du capital et du travail, proche de Marie Moret, veuve de Jean-Baptiste André Godin, et fondateur du mouvement coopératif dit « École de Nîmes ». Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, les vues de cet album ont pu être attribuées à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ces vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | ouvrier ; femme ; usine du Familistère de Guise ; atelier de décoration de l'usine du Familistère de Guise |
Œuvres en rapport : |
Notice créée le 22/10/2018. Dernière modification le 26/08/2022.