Vue de face de la statuette du Travail de Charles-Auguste Lebourd.

Le Travail. Bronze, d’après Charles-Auguste Lebourg, 1886. Collection Familistère de Guise (inv. n° D-2005-1-27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Bruno Arrigoni, 2001.

Vue de côté de la statuette du Travail de Charles-Auguste Lebourg.

Le Travail. Bronze, d’après Charles-Auguste Lebourg, 1886. Collection Familistère de Guise (inv. n° D-2005-1-27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Bruno Arrigoni, 2001.

Vue de côté de la statuette du Travail par Charles-Auguste Lebourg.

Le Travail. Bronze, d’après Charles-Auguste Lebourg, 1886. Collection Familistère de Guise (inv. n° D-2005-1-27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Bruno Arrigoni, 2001.

La photographie montre Marie Moret assise devant son bureau.

Marie Moret dans le bureau de l’appartement de l’aile droite du Palais social. Photographie anonyme, vers 1900. Collection archives départementales de l’Aisne.

La photographie montre Marie Moret assise devant son bureau.
Marie Moret dans le bureau de l’appartement de l’aile droite du Palais social : détail avec la statuette du Travail de Charles-Auguste Lebourg. Photographie anonyme, vers 1900. Collection archives départementales de l’Aisne.

Le Travail

Auteur du modèle :

Lebourg (Charles-Auguste)

Sculpteur français né à Nantes en 1829 et mort à Paris en 1906.

Lieu :

Paris

Date : 1885
Fondeur :

M D

Fondeur en bronze actif en France dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Lieu :

Paris

Date : 1885
Technique : bronze
Mesures : H. 52 ; L. 27 ; P. 27 cm
Inscriptions :

moulé en creux sur la plinthe du socle : « Le Travail » sur la face avant, et « Acquis par la Ville de Paris » sur le côté droit ; moulé en creux sur le socle, du côté droit : ‘Le Bourg » ; moulé en creux sur la base de l’enclume : « MD Fondeur ».

Domaine :

sculpture

Acquisition : Dépôt conseil départemental de l’Aisne en 2005 (ancienne collection Prudhommeaux).
Inventaire n° : D-2005-1-27
Notice :

Le sculpteur Charles-Auguste Lebourg expose au Salon de 1885 à Paris une statue en bronze représentant une allégorie du Travail, acquise par la Ville de Paris à cette occasion. Une réduction de la statue est éditée en bronze, avec un certain succès semble-t-il.

L’exemplaire de la statuette conservée au Familistère de Guise a été offert à Marie Moret par les ouvriers de l’usine de Laeken à Bruxelles, où elle avait vécu à la fin des années 1850, à l’occasion de son mariage avec Jean-Baptiste André Godin le 14 juillet 1886. Ce mariage, strictement civil, consacrait près de 25 années de compagnonnage entre l’industriel et sa petite-cousine. Un compte-rendu du déroulement de la cérémonie paraît le 18 juillet 1886 dans le journal du Familistère, Le Devoir :

« À dix heures du matin […] se célébrait, à la mairie de Guise, le mariage civil entre les fiancés. Rentrés ensuite au Familistère, les mariés furent reçus par les divers groupes du palais social ; le corps de musique ouvrit la réception par un morceau entraînant […] Puis, au nom des ouvriers de l’usine de Laeken-lez-Bruxelles, M. André, conseiller de gérance, revenu de Belgique pour la cérémonie du mariage, offrit à la mariée un exemplaire en bronze de l’œuvre de Le Bourg, acquise par la ville de Paris et personnifiant Le travail. Ce beau morceau d’art représente un forgeron assis, pensif, sur son enclume, la main gauche appuyée sur le manche de son marteau, les yeux fixés sur un livre ouvert sur son genou et la main droite appuyée dessus. Les outils, tenailles, équerres et compas gisent à terre. Aucune attention ne pouvait aller plus profondément, à la fois, au cœur de l’ancien forgeron, fondateur de l’Association du travail et du capital, et au cœur de Madame Godin, dont le père aussi était forgeron. M. André prononça, en offrant l’œuvre de Le Bourg, l’allocution suivante : “Madame, Les travailleurs de l’usine de Laeken, apprenant l’acte important que vous allez accomplir, ont voulu vous en témoigner toute leur joie et leur satisfaction. Beaucoup vous ont connue et ils ont conservé le meilleur souvenir de votre séjour parmi eux. Depuis, ils ont vu avec quel dévouement et quelle constance vous vous consacrez à la revendication de leurs droits et à l’amélioration de leur sort ; ils ont appris quelle part vous avez prise dans la constitution de la société dont un grand nombre déjà font partie ; ils considèrent donc le nouveau lien qui vous attache au fondateur de cette association comme une nouvelle garantie pour l’avenir et en vous adressant toutes leurs félicitations, ils vous prient de vouloir bien accepter à titre de souvenir l’objet que j’ai l’honneur de vous présenter” ».

Marie Moret reçoit ensuite un second présent offert par l’Association coopérative du capital et du travail, une figure de fileuse d’après Ernest Carrier-Belleuse, également conservée au Familistère de Guise (voir notice inv. n° 1999-8-6). La statuette du Travail avait été installée par Marie Moret dans le bureau de l’appartement qu’elle occupait avec Godin dans l’aile droite du Palais social. Une photographie de 1900 montre la sculpture placée sur le bureau de Godin, en face de sa table de travail.

Bibliographie :
1885. Catalogue illustré du Salon […] publié sous la direction de F.-G. Dumas, Paris, Librairie d’art L. Baschet, [1885], LXIV, n° 3899.
Le Devoir : revue des questions sociales, 10e année, tome 10, n° 410, 18 juillet 1886, Guise, Familistère de Guise, p.  450.

Mots-clés : ouvrier ; travail ; équerre ; allégorie ; enclume ; marteau ; pince ; livre ; roue
Œuvres en rapport :

La fileuse

Notice créée le 28/05/2018. Dernière modification le 13/06/2018.