Le trophée de l’atelier d’emballage et de magasinage de l’usine du Familistère
Photographe : | anonyme |
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Lieu : | Guise |
Date : | 1881 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype) |
Mesures : | H. 16,9 x 12 cm |
Inscriptions : | manuscrit sur le revers au stylobille noir : « 1881 » ; manuscrit sur le revers au crayon bleu « L’Emballage et les magasins » ; au revers : cachet à l’encre noire du musée Godin de la Société du Familistère de Guise. |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1976-1-146 |
Notice : | Pour la fête du Travail, instituée au Familistère en 1867, la cour du pavillon central était richement décorée par les habitants du Palais social. Des feuillages, des drapeaux tricolores, des écussons à maximes ainsi que des trophées symboliques étaient installés dans les étages, fixés au garde-corps des coursives. L’élaboration des ornements suscitait une vive émulation parmi la population du palais et les travailleurs de la manufacture. En 1880, quelques mois avant la création de l’Association coopérative du capital et du travail, ils rivalisèrent d’ingéniosité pour offrir au public de la fête une représentation signifiante des différentes branches du travail au Familistère. Le résultat est si satisfaisant que le même décor est reproduit l’année suivante, pour la fête qui a lieu du samedi 30 avril au lundi 2 mai 1881. La revue du Familistère, Le Devoir, dans sa parution du 8 mai 1881, donne une description détaillée des compositions : « Enfin, tout le tour de la cour se dressent les trophées allégoriques dont chacun mérite une attention spéciale. Sur la galerie du midi sont ceux de l’emballage et du matériel, le premier remarquable par un emploi fort original de la paille, le second par sa composition soignée […] ». Et le journal de conclure : « Cet ensemble décoratif est non-seulement d’un grand effet, il correspond aussi à une grande pensée. Rien de banal dans les devises ou les emblèmes ; tous rappellent l’activité musculaire, l’activité intellectuelle, et surtout l’union des deux. Les trophées rappelant la production industrielle, les luttes de la presse et les travaux horticoles ne valent-ils pas les panoplies d’armes, de meurtre et d’instruments de destruction de nos fêtes patriotiques ou les groupes de chandeliers ou de vierges de plâtre des solennités religieuses ? » Le trophée de l’emballage et du magasinage présente, sur un fond de branchages, le produit de l’activité de l’atelier – des appareils de chauffage et de cuisson préparés pour l’expédition – et les instruments de son travail – un rouleau de corde et des bottes de paille. La remarque du Devoir sur l’« emploi fort original de la paille » dans ce trophée, s’applique à la représentation d’un soleil rayonnant au-dessus d’une ruche grandeur nature, posée sur la plateforme du décor. La ruche symbolise la bonne organisation sociale et industrieuse, et son image est utilisée au XIXe siècle par les francs-maçons, les compagnons du devoir ou les associations ouvrières. Elle est un emblème du Familistère. En 1867, à l’occasion de la première fête du Travail, une ruche monumentale de plusieurs mètres de haut avait été élevée dans la cour du pavillon centrale. Sur la gauche du trophée de l’atelier d’ajustage, accoudé au garde-corps de la coursive, se trouve un des directeurs de l’usine, associé de l’association coopérative : Antoine Piponnier, responsable de la comptabilité. La photographie est datée de 1881 dans le catalogue manuscrit du musée de la Société du Familistère de Guise. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | ruche ; appareil de chauffage ; appareil de cuisson ; pavillon central du Palais social ; fête du Travail ; paille ; Piponnier (Antoine) ; trophée |
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Notice créée le 03/09/2018. Dernière modification le 31/10/2018.