Rassemblement des écoliers du Familistère dans la cour du pavillon central
Photographe : | Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne) Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice. |
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Lieu : | Guise |
Date : | vers 1897 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype) |
Mesures : | H. 12 x 16,8 cm |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1976-1-78 |
Notice : | Chaque matin et chaque après-midi, les enfants des familles qui résidaient au Familistère – ceux en âge d’aller à l’école – se rassemblaient dans la cour du pavillon central. Les parents ne les accompagnaient pas et se contentaient d’observer le spectacle depuis les étages. Les écoliers étaient pris en charge dans l’habitation elle-même par le personnel enseignant, qui les conduisaient en bon ordre de l’autre côté de la place, dans les écoles du palais. La photographie illustre parfaitement la pensée de Jean-Baptiste André Godin sur les vertus de l’habitation unitaire : « S’il n’en coûte pas aux familles ouvrières, habitant les petites maisons isolées, de laisser courir leurs enfants dans la rue nu-pieds, en chemise, sales, couverts de boue, de haillons et de guenilles ; ces mêmes familles, arrivant pauvres et misérables au Familistère, sentent, après quelques jours de contact avec la population, la nécessité d’un changement d’habitudes et d’état. Le rouge leur monte au front quand il faut envoyer leurs pauvres enfants à l’école, dans leur état de dénuement, au milieu des trois cents élèves du Familistère réunis, à chaque rentrée en classe, dans les cours du Palais ; les parents voient alors combien leur petite famille fait tache parmi cette population enfantine vêtue convenablement, bien débarbouillée et proprette : aussi s’efforcent-ils bien vite de cacher cette misère. » (Solutions sociales, 2010 [1871], p. 495). Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, cette photographie est désormais attribuée à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ces vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | enfant ; pavillon central du Palais social ; cour |
Notice créée le 27/09/2018. Dernière modification le 26/08/2022.