Torréfacteur à café, cacao et chicorée n° 2
Auteur du modèle : | Fonderies et manufactures Godin-Lemaire Raison sociale de la manufacture d'appareils de chauffage active à Esquéhéries et à Guise, de 1840 à 1880. |
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Lieu : | Guise |
Date : | 1867 |
Fabricant : | Société du Familistère de Guise Godin et Cie Raison sociale de la Société du Familistère de Guise sous la gérance de Jean-Baptiste André Godin, d'août 1880 à janvier 1888. |
Lieu : | Guise |
Date : | 1880-1888 |
Technique : | fonte de fer ; bois |
Mesures : | H. 79 ; L. 90 ; P. 66 cm |
Inscriptions : | moulé sur le piétement : « Godin & Cie ». |
Domaine : | appareil de cuisson |
Type : | appareil de cuisson |
Acquisition : | don Patrick Nicolas, 2016. |
Inventaire n° : | 2016-2-1 |
Notice : | Le 16 février 1866, Jean-Baptiste André Godin dépose un « Brevet d’invention de quinze années pour un système de construction de torréfacteur à café et autres matières torréfiables ». Des appareils à torréfier fabriqués en tôle emboutie existent sur le marché, explique-t-il à l’appui de sa demande de brevet, « Mais un grand obstacle à ce qu’ils devinssent d’un emploi général résulte du prix élevé auquel les procédés industriels employés à la construction de ces appareils obligeait de les vendre ». Le certificat d’addition déposé le 4 juillet 1866 propose trois améliorations : l’ajout d’une charnière à la liaison de la sphère sur la porte du torréfacteur, d’un cliquet d’arrêt de la rotation de la sphère sortie du poêle, et d’un foyer en terre réfractaire. Les torréfacteurs nos 1 à 6, d’une contenance de 2,5 à 25 kg, font leur apparition dans l’album de 1867 des Fonderies et Manufacture Godin-Lemaire : « Par leur construction en fonte de fer, ces torréfacteurs sont d’une durée indéfinie, et cependant, elle permet de les livrer à la consommation à un prix bien inférieur à ceux vendus jusqu’à ce jour ». Le catalogue de 1867 en décrit l’emploi : « Par le système (breveté s. g. d. g.) d’après lequel sont établis ces appareils, on opère la torréfaction, la boule ou sphère contenant la matière à torréfier renfermée dans le corps du torréfacteur au-dessus du foyer. Cette torréfaction peut aussi se faire la porte étant ouverte, afin de modérer la chaleur et sans changer la position de la sphère. On peut encore l’enlever du dehors et la tourner en plein air, la laissant reposer sur la porte, de sorte que tous les mouvements possibles se font sans fatigue et sans efforts ; en un mot, la sphère peut prendre toutes les positions nécessaires pour surveiller l’opération, augmenter ou diminuer le degré de chaleur, introduire le café ou le verser, par un demi-tour de la boule, dans le vase destiné à le recevoir. ». Les torréfacteurs figurent dans les catalogues de l’entreprise jusque 1914. Le torréfacteur n° 2 est un rare exemplaire conservé du modèle de 1867. La mention de la raison sociale « Godin & Cie » sur l’appareil indique qu’il a été fabriqué entre 1880 et 1888, sous le régime de l’Association coopérative du capital et du travail administrée par Jean-Baptiste André Godin.
Sources et bibliographie : |
Notice créée le 02/04/2018. Dernière modification le 12/06/2018.