07/10/2017 – 24/06/2018
Des machines au service du peuple. Godin et la mécanique

PUBLIC INDIVIDUEL

VISITES EXPRESS

À toute vapeur – 30 minutes
Marteau-pilon, laminoir, perceuse, bateau ou locomotive à vapeur… à partir de la fin du XVIII^e siècle, le développement de la machine à vapeur amorce l’industrialisation outre-Manche. Les innovations de l’anglais James Watt ou des américains Georges Henry Corliss et Robert Fulton transforment radicalement les sociétés industrialisées du XIX^e siècle. Au service de tous ou asservissante ? La machine à vapeur est alors au cœur des questions sociétales.
À 14 h 00 les lundis des vacances scolaires de la zone B 2018.

Utopies et mécanique – 20 minutes
L’industrialisation est-elle une solution pour améliorer l’existence des classes laborieuses ? Au début du XIX^e siècle, Saint-Simon, Robert Owen, Etienne Cabet, Victor Considerant ou Jean-Baptiste André Godin, réformateurs sociaux, réfléchissent au rôle des machines dans la transformation sociale.
À 14 h 00 les mardis des vacances scolaires de la zone B 2018.

Quand l’art rencontre l’industrie – 30 minutes
« L’industrie, faisant irruption dans l’art, en devient la plus mortelle ennemie. » Charles Baudelaire, Critiques d’art, 1859. Y a-t-il une place pour l’art dans l’industrie ? Parcours parmi les tableaux, les estampes et les gravures présentés dans l’exposition.
À 14 h 00 les jeudis des vacances scolaires de la zone B 2018.

Les expositions universelles du XIX^e siècle – 20 minutes
La guerre industrielle avait son champ de bataille : les expositions universelles. Dès 1851, Londres et Paris rivalisent de faste et d’ingéniosité pour exposer au monde entier les prouesses techniques et architecturales de leur empire. Godin fréquente les expositions universelles de Paris en 1855, 1867 et 1878, et de Londres en 1862. La visite propose de découvrir les expositions universelles à sa suite.
À 14 h 00 les vendredis des vacances scolaires de la zone B 2018.

Histoire(s) d’objet – 20 minutes
150 objets et maquettes, 15 gravures et estampes, 19 prêteurs, 5 sections d’exposition temporaire… et 1 choix : celui de votre guide.
À 14 h 00 les samedis à partir de janvier jusqu’au 23 juin 2018.

LES ATELIERS EN FAMILLES

Ces ateliers sont en accès libre. Participez quelques minutes ou plus selon votre convenance.

Jeu du chemin de fer.
En voiture ! Prenez place pour une partie du Jeu de l’oie du chemin de fer. « Ce jeu se joue depuis deux jusqu’à six personnes et l’on a soin de se prémunir de marques diverses pour marquer son jeu. Il est disposé de 1 à 63 et se joue avec deux dés. Celui qui arrive le premier à la Gare extrême 63 gagne tout mais avant il y a bien des rencontres et des accidents à surmonter. » (Extrait de la règle du Jeu de chemin de fer, lithographie éditée par Gangel Frères et P. Didion à Metz en 1855)
À partir de janvier, tous les week-ends, mercredis et jours de vacances scolaires de la zone B durant les heures d’ouverture du musée de site.

Les génies de la mécanique.
Seul ou en équipe, à l’aide de rouages, de roues ou de moteurs, on crée et on manipule. Place à l’imagination, concevez les machines qui seront indispensables demain.
De 15 h 30 à 16 h 30 les dimanches (1 weekend sur 2).

À vos marques !
Godin était un capitaine d’industrie et un inventeur. Il dépose de nombreux brevets qui étaient censés protéger ses innovations contre la contrefaçon. Protégez vos inventions en vous inspirant de ses brevets. Dessins, découpages, collages ou tampons sont vos outils pour déposer vos machines et votre marque. Une seule règle : innover !
De 15 h 30 à 16 h 30 les dimanches (1 weekend sur 2).

GROUPES ADULTES

Visite commentée de l’exposition temporaire.
Durée : 1 h 00 / Sur réservation.

Visites commentées du Familistère et de l’exposition temporaire.
Durée 1 h 30 / Sur réservation

Visite commentée de l’exposition temporaire (1 heure) + introduction à la visite du Familistère (30 minutes).
ou
Visite commentée du Familistère (1 heure) + introduction à la visite de l’exposition temporaire (30 minutes).

GROUPES SCOLAIRES

Ces visites et ateliers sont proposés pendant la période scolaire durant l’ouverture de l’exposition.

Visites
Visite générale de l’exposition temporaire.
Durée 1 h 00 / Sur réservation.

Ateliers
Des machines à votre service.
Visite + atelier / durée : 2 h 00.
Au cœur de l’âge industriel, les élèves sont des ingénieurs à la recherche de solutions mécaniques aux problématiques des villes, des champs ou des usines. Après avoir découvert les deux premières sections de l’exposition temporaire, les équipes se forment. Chacune reçoit une mission pour améliorer le quotidien des populations du XIX^e siècle : éclairage des quartiers, transport des matières premières, mécanisation des usines et des fermes... Après avoir résolu un problème scientifique à l’aide de matériel d’expérience, ils installent et démarrent une maquette fonctionnelle de leur machine (machine à vapeur, marteau-pilon, locomotives…). Logique et esprit d’équipe seront primordiaux pour s’adapter aux contraintes et aux avantages de la société du XIX^e siècle. Fortes de leur réussite, les équipes exposent leur invention et les modifications pour le territoire et la société qu’elle implique pour tous.
Cycle 4 et lycées.

Porte-voix du débat social et du progrès.
Atelier / durée : 1 h 30.
L’atelier Porte-voix du débat social se décline autour de l’idée du progrès. Les élèves interprètent des personnages qui s’opposent sur les apports et les dangers d’inventions ou de découvertes apparues dès le XIX^e siècle jusqu’à nos jours, du train jusqu’à l’intelligence artificielle. Ce débat confronte ainsi l’innovation au principe de précaution.
Cycles 4, des lycées généraux, technologiques et professionnels.

ACTION CULTURELLE DE TERRITOIRE.

Projet de territoire en résonnance avec l’exposition temporaire.
Les utopies industrielles ont toujours attribué aux machines un pouvoir libérateur sur le genre humain. On pourrait qualifier de pensée magique ces espoirs déçus, tant la condition ouvrière a peu évolué entre l’âge de la machine à vapeur et celui de l’internet des objets. Seule différence : la plupart des ouvriers sont désormais loin de l’Europe, et fabriquent dans des enfers industriels des machines que nous pensons aptes à nous libérer, mais qui sont également capables de nous asservir. Pourtant, si l’idéal fouriériste a vécu, de nouvelles utopies existent et sont portées par la communauté du logiciel libre, et – à sa modeste mesure – par le collectif Métalu A Chahuter. Ce sont ces utopies que le collectif veut faire partager aux habitants de Thiérache.

Résidence-mission soutenue et financée par la DRAC Hauts-de-France.
L’action s’étendra sur plusieurs mois et s’orientera prioritairement vers les enfants et jeunes du territoire de la communauté de communes Thiérache-Sambre-Oise ainsi que leurs familles. Cette action s’attachera aussi à mener un travail en partenariat avec les structures culturelles locales.

Le collectif Métalu A Chahuter.
Métalu A Chahuter regroupe une dizaine d’artistes, fabricants de spectacles, inventeurs de machines à rêver et de dispositifs interactifs, comédiens, musiciens ou plasticiens, spécialisés dans la création de formes innovantes, décalées, ludiques et poétiques, souvent participatives. Leurs créations et spectacles donnent une place privilégiée à l’objet (récupération, détournement), à la musique et à l’image comme langage poétique, dans une diversité des pratiques artistiques. Ils proposent principalement des formes originales, parfois en extérieur, et toujours dans une relation avec le public particulière et conviviale.

RENCONTRES

Samedi 17 mars 2018
 

10 h 00 – 12 h 30
Partez à la rencontre de nos guides qui vous attendent dans chaque section de l’exposition temporaire.

12 h 30 - Projection
Les temps modernes.
Film américain de Charlie Chaplin – 1936.
Comédie dramatique.
Durée : 1 h 23.
Charlot est ouvrier dans une gigantesque usine. Il resserre quotidiennement des boulons. Mais les machines et le travail à la chaîne le rendent malade. Il abandonne son poste, recueille une orpheline et vit d’expédients. Le vagabond et la jeune fille vont s’allier pour affronter ensemble les difficultés de la vie... Quelques années avant la réalisation de ce film, en 1931, il effectue un voyage en Europe où il observe la montée des nationalismes, les effets de la crise de 1929. Face à cela, il imagine sa propre solution économique avec une distribution des richesses et du travail plus équitable. La même année, il déclare à une journaliste : « Les machines devraient faire le bien de l’humanité, au lieu de provoquer tragédie et chômage », phrase que Godin n’aurait sans doute pas désavouée.

14 h 30 – 15 h 30
Rencontre avec Claudine Cartier : Les machines et l’art.
Co-commissaire de l’exposition et conservateur général honoraire du patrimoine. Claudine Cartier est spécialiste du patrimoine industriel, elle était jusqu’en 2012 conservateur d’État, conservateur général du patrimoine à l’Inspection générale des musées, en charge des musées techniques et industriels. Auparavant et durant plus de dix ans, elle fut responsable du patrimoine industriel à la Direction du Patrimoine, où elle a participé à la création de la cellule du patrimoine industriel et en a défini les orientations. D’autre part, elle a participé activement aux missions de la Commission supérieure des Monuments historiques. Elle est l’auteur de nombreuses publications sur le patrimoine industriel. En 2015, Claudine Cartier a été co-commissaire de l’exposition temporaire « L’art et la machine, du XVIII^e au XXI^e siècle » au musée des Confluences à Lyon.

15 h 30 – 16 h 30
Visite express : À toute vapeur.

16 h 30 – 17 h 30
Rencontre à confirmer.

17 h 30 – Partage d’un verre.

18 h 00 – Projection
À nous la liberté.
Film français de René Clair – 1931.
Comédie utopiste.
Durée : 1 h 40.
Bien qu’étant un film parlant, « À nous la liberté » conserve les structures du cinéma muet. Il joue sur des gags burlesques enrichis d’effets sonores et se ponctue de chansons et de musiques d’opérette. Avec humour et inventivité, René Clair dénonce l’inhumanité des conditions de travail, le productivisme et l’automatisation des tâches. Dans « Les Temps Modernes », Charlie Chaplin s’inspirera du film et sera même attaqué pour contrefaçon. Mais René Clair, plein d’estime pour l’illustre réalisateur, le prendra comme un véritable honneur.