13/04/2019 – 20/10/2019
Georges Fessy et la photographie
Présentation
Familistère de Guise
13 avril ̶ 13 octobre 2019 (prolongation jusqu'au 20 octobre 2019)
Saline royale d’Arc-et-Senans
31 janvier ̶ 3 mai 2020
Georges Fessy est l’un des photographes d’architecture les plus importants de ces dernières décennies en France. Il a mis en images les réalisations d’architectes contemporains de premier plan : Jean Nouvel, Dominique Perrault, Odile Decq et Benoît Cornette, Henri et Bruno Gaudin, Christian Hauvette, Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart ou Claude Vasconi. Il a aussi montré les chefs-d’œuvre de leurs prédécesseurs : Jean-Baptiste André Godin, Claude-Nicolas Ledoux, François Obin et Bruno Renard, Louis Le Vau, Jules Hardouin-Mansart, Sebastiano Serlio ou Jean-Germain Soufflot.
Né à Lyon en 1937, Georges Fessy est d’abord mécanicien dans l’industrie textile, avant de choisir, en autodidacte, d’être photographe. À Lyon, puis Paris, il pratique les différents genres de la photographie : industrielle, publicitaire, de mode, d’objets d’art. La diversité des commandes lui donne l’occasion de travailler à différentes échelles et dans des conditions de prises de vue très différentes. Dans l’usine, il faut pouvoir confronter les hommes à un appareil de production parfois démesuré, et jouer du violent clair-obscur. À l’intérieur de son studio, Georges Fessy scénographie de savantes natures mortes, qu’il modèle délicatement par des éclairages extrêmement réfléchis.
En 1984, à l’invitation de Richard Edwards, il photographie au fil des saisons la Saline royale de Nicolas Ledoux à Arc-et-Senans. Ce travail est le début du long compagnonnage de Georges Fessy avec le patrimoine monumental, l’architecture et les architectes. En général, le photographe d’architecture doit représenter la réalité construite comme une manifestation du dessin de l’architecte. Mais, ainsi que l’écrivait Gérard Monnier en 2008, « Georges Fessy choisit de s’écarter de temps à autre de la vision descriptive ; de faire, comme le dit joliment Christian Hauvette, un « saut de côté » ; sur un mode mineur et discret, il s’attache à produire une image lyrique d’un bâtiment, dans une sorte d’interprétation piranésienne moderne. Par des points de vue et des cadrages qui échappent à la représentation classique, par des lumières raréfiées, il lui arrive d’agir sur la mise en scène d’un lieu, où s’équilibrent le regard sur les objets et les indications légères qui suggèrent une fiction » Georges Fessy, photographe d’architecture, textes de Gérard Monnier et Danielle Benzonelli, Cognac, Le temps qu’il fait, 2008).
En 2019 et 2020, plus de cent photographies de Georges Fessy sont exposées dans deux lieux qu’il connaît bien, parmi ceux qu’il connaît le mieux. À la Saline royale d’Arc-et-Senans et au Familistère de Guise, le photographe est venu et ne cesse de revenir. Il a puissamment contribué à construire la représentation que nous nous faisons de ces monuments d’exception. Jamais, le travail du photographe n’avait été présenté d’une manière aussi rétrospective. Selon le souhait de Georges Fessy, l’exposition et le livre qui l’accompagne traduisent la diversité d’une vie de photographe. Avec des photographies iconiques d’édifices contemporains, sont présentés des paysages inquiétants, des portraits raffinés d’objets d’art ou de personnes, des images publicitaires ironiques, des fantasmagories monumentales. Toutes images réalisées dans la réflexion, à la chambre argentique. Un autre monde.
Les tirages en grand ou moyen format sont spécialement exécutés pour l’exposition.
L’exposition Georges Fessy et la photographie est coproduite par le Familistère de Guise et la Saline royale d’Arc-et-Senans, avec le soutien du Département de l'Aisne.
Un livre est publié à l'occasion de l'exposition sous la direction de Hugues Fontaine et de Frédéric K. Panni avec des contributions de Richard Edwards, Jean-François Pousse et Georges Fessy (96 pages, 68 illustrations, relié).
Un film, réalisé pour l'exposition par Gilles Boustani et coproduit par le Familistère de Guise et AnimaViva Productions, montre Georges Fessy commenter ses photographies.
Notice créée le 27/12/2018.