Arrosage de la cour de l’aile gauche du Palais social
Photographe : | Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne) Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice. |
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Lieu : | Guise |
Date : | vers 1897 |
Technique : | carton ; épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent |
Mesures : | H. 18 x L. 13 cm (épreuve) ; H. 16 x 23,5 cm (album) |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | don Cédric Hasler, 2016 (ancienne bibliothèque d’Auguste Fabre). |
Inventaire n° : | 2016-7-1.15 |
Notice : | Le système d’adduction en eau courante du Palais social est mis au point par Godin en mars 1860, au moment de l’achèvement de la construction de l’aile gauche. C’est une réussite décisive pour la qualité de l’habitation. L’abondance de l’eau à l’intérieur des immeubles est incontestablement un « équivalent de la richesse ». La photographie du jet d’eau semble illustrer un passage des Solutions sociales de Godin : « Les réservoirs dans lesquels l’eau monte en permanence, sont placés dans les combles de l’édifice, à quinze mètres au-dessus du sol. Au centre de chaque cour, et sous le sol, une tubulure avec robinet est adaptée à la conduite principale, de manière à permettre, par la simple pression des réservoirs, de projeter l’eau, à l’aide d’une lance, dans toutes les directions jusqu’à la hauteur du troisième étage. Cette eau bienfaisante devient en été un heureux auxiliaire de la ventilation : elle rafraîchit l’atmosphère en arrosant les cours, et porte un sentiment de bien-être dans toutes les habitations du Familistère. Dans l’habitation du pauvre, au contraire, l’eau s’emploie avec parcimonie et ignorance, et c’est là une des mille causes de malaise dont le séjour de cette habitation est entaché. » La photographie est un témoignage unique sur les dispositions de la cour intérieure de l’aile gauche du Palais social, détruite en 1914. Comme dans les ailes postérieures, du rez-de-chaussée au deuxième étage, les fenêtres occupent presque toute la hauteur du mur. Les coursives et leur garde-corps ont les mêmes dispositions que dans le pavillon central ou l’aile droite. En revanche, la brique des façades intérieures semble avoir été directement badigeonnée, sans que les murs aient été dressés en plâtre. Au troisième étage, le motif des fenêtres en plein cintre reliées par un bandeau reprend celui des façades extérieures de l’édifice. On observe que les numéros des appartements avaient été peints au pochoir sur la brique, ainsi qu’on peut toujours le voir dans les caves du Familistère. La planche fait partie d’un album photographique comprenant 99 vues du Familistère, constitué vers 1900, que posséda Auguste Fabre (1839-1922), ancien associé de l’Association coopérative du capital et du travail, proche de Marie Moret, veuve de Jean-Baptiste André Godin, et fondateur du mouvement coopératif dit « École de Nîmes ». Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, les vues de cet album ont pu être attribuées à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ces vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | enfant ; femme ; aile gauche du Palais social ; cour ; homme |
Œuvres en rapport : |
Notice créée le 15/10/2018. Dernière modification le 27/08/2022.