Le diplôme est encadré d'une bordure ornementée imprimée en bleu

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Eugène Blondelle. Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 1867. Coll. Familistère de Guise (inv. n° 1999-3-44). Crédit phot. : Familistère de Guise, 2015.

La vignette en haut à gauche de la bordure montre une ville islamique.

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Eugène Blondelle (détail). Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 1867. Coll. Familistère de Guise (inv. n° 1999-3-44). Crédit phot. : Familistère de Guise, 2015.

La vignette en haut à gauche de la bordure montre une ville orientale

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Eugène Blondelle (détail). Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 1867. Coll. Familistère de Guise (inv. n° 1999-3-44). Crédit phot. : Familistère de Guise, 2015.

La vignette en bas à gauche de la bordure symbolise l'agriculture

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Eugène Blondelle (détail). Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 1867. Coll. Familistère de Guise (inv. n° 1999-3-44). Crédit phot. : Familistère de Guise, 2015.

La vignette en bas au centre de la bordure représente un train à vapeur

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Eugène Blondelle (détail). Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 1867. Coll. Familistère de Guise (inv. n° 1999-3-44). Crédit phot. : Familistère de Guise, 2015.

La vignette en bas à droite de la bordure symbolise l'industrie et le commerce.

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Eugène Blondelle (détail). Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, 1867. Coll. Familistère de Guise (inv. n° 1999-3-44). Crédit phot. : Familistère de Guise, 2015.

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Eugène Blondelle, mouleur

Éditeur :

Fonderies et manufactures Godin-Lemaire

Raison sociale de la manufacture d'appareils de chauffage active à Esquéhéries et à Guise, de 1840 à 1880.

Lieu :

Guise

Date : 1873
Auteur du modèle :

Godin (Jean-Baptiste André)

Jean-Baptiste André Godin (1817-1888), industriel, fondateur du Familistère de Guise.

Lieu :

Guise

Date : 1867
Imprimeur :

Imprimerie Berthaut

Imprimeur lithographe actif à Guise (Aisne) au XIXe siècle.

Lieu :

Guise

Date : 1867
Technique : lithographie ; imprimé ; papier ; manuscrit
Mesures : H. 24 ; L. 31 cm
Inscriptions :

imprimé et manuscrit à la plume : « Mention honorable 4ème classe | délivrée par les suffrages des conseils du Familistère | et des délégués des ouvriers | A M. Blondelle, Eugène, mouleur qui a obtenu le n° 16 au classement de la Fonderie | Fête du Travail du Familistère de Guise, du 1er juin 1873 | Godin » ; imprimé dans la marge en bas à droite : « Lith. D. Berthaut à Guise ».

Domaine :

imprimé

Acquisition : fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006.
Inventaire n° : 1999-3-44
Notice :

Godin institue en 1867 la fête du Travail. Elle a lieu chaque année au printemps pour célébrer le renouveau social accompli par le Familistère. C’est la célébration d’un culte laïque du travail, expression du génie humain, créateur de richesse et fondement d’un pacte social inédit. Le moment culminant de la fête est la grande cérémonie qui réunit la population du Familistère dans la cour du pavillon central du Palais social, au cours de laquelle sont distribuées des récompenses aux travailleurs. La liturgie et le décorum de cette célébration, sous la verrière de la cour du pavillon central ornée de trophées industriels, ne sont pas sans rappeler les cérémonies des expositions universelles. Mais dans la splendeur de la fête se joue une partie de la réforme sociale. Godin profite de l’enthousiasme collectif que l’événement suscite pour approfondir l’expérimentation de la coopération entre le capital et le travail. La distribution des récompenses est un essai de partage des bénéfices industriels par le moyen d‘une rémunération du talent, d’inspiration fouriériste.

De 1867 à 1872, Godin, en émule de Charles Fourier, fait d’abord confiance au vote des travailleurs pour distinguer les plus capables, méritants ou talentueux d’entre eux. Mais le résultat de ces élections est décevant : les votes ne sont pas désintéressés, sous l’influence des affinités des électeurs. Pour la fête du Travail de 1873, Godin transforme le processus de désignation des lauréats. Il s’en remet, écrit Michel Lallement, à un comité de 20 délégués des ouvriers, composé de 8 mouleurs, 4 ajusteurs, 1 émailleur, 3 mécaniciens forgerons, 1 constructeur de modèles, 1 menuisier et 2 manouvriers. Le 19 mai 1873, Godin réunit les délégués au théâtre : « En vue de la fête du travail, ceux-ci ont pour mission de dresser une liste des employés méritants en s’appuyant sur un ensemble de critères objectifs : notes de fabrication, primes mensuelles, propension à innover… Les conseils du Familistère n’interviennent que dans un second temps pour modifier, si nécessaire, le classement établi par les délégués. » (Lallement, 2009, p. 250-251). Les ouvriers de l’usine sélectionnés par le comité sont classés par ordre selon leur catégorie professionnelle. Des primes leur sont versées quelques jours avant la fête du Travail.

Eugène Blondelle, mouleur, arrive ainsi en 16e position dans le classement de la fonderie. Un diplôme honorifique de « mention honorable de 4e classe » lui est remis le jour de la fête, le 1er juin 1873. Ce document est presque identique à celui qui a été délivré aux travailleurs distingués à l’occasion de la première fête du Travail en 1867 (voir la notice du diplôme de 1867, inv. n° 1999-3-41). Le cadre lithographié est le même, tandis que le texte imprimé a été modifié : la typographie de la devise « Émulation, Progrès, Liberté » a été modernisée et la mention de la prime attribuée a été supprimée. Les diplômes de mention honorable de 4e classe utilisés en 1873 ont été imprimés avant que soit arrêtée la nouvelle procédure de désignation des lauréats. En effet, pour tenir compte du changement, des corrections manuscrites ont été faites en 1873 : dans le texte « délivrée par les suffrages des travailleurs du Familistère », le mot « travailleurs » a été effacé et remplacé par « Conseils », et on a ajouté à la ligne « et des délégués des ouvriers ». Ces corrections sont l’indication que Godin met un terme aux expériences faites de 1867 à 1872 pour distinguer le talent par voie d’élection, bien que le mot « suffrages » ait été conservé sur le diplôme de 1873.

Douze diplômes de mention honorable de 4e classe, datés du 1er juin 1873, sont conservés dans les collections du Familistère de Guise. Ils ont été décernés à : Eugène Blondelle (mouleur, n° 16, fonderie) ; M. Champenois (n° 24, fonderie) ; Victor Cochet (mouleur, n° 12, fonderie) ; Pierre Derez (mouleur, n° 19, fonderie) ; Joseph Duclos (ajusteur, n° 7, ajustage) ; Honoré Fauconnier (mouleur, n° 18, fonderie) ; Prosper Fauconnier (n° 1, chauffeurs) ; Louis Froment (mouleur, n° 24, fonderie) ; Auguste Gallet (mouleur, n° 10, fonderie) ; Jules Polard (mouleur, n° 14, fonderie) ; Auguste Poulet (n° 4, menuiserie) ; Jules Tison (n° 28, fonderie). Deux diplômes de mention honorable de 1ère classe  sont également conservés au Familistère : Jean-Baptiste Lavabre et Aimé Quent (ajusteur, n° 1, ajustage). Ces diplômes font certainement partie des 22 « mentions honorables » restées depuis 1873 dans les archives du Familistère, « les titulaires s’étant trouvé empêchés pour motif quelconque d’assister à la fête et n’ayant point ensuite demandé délivrance de ces titres purement honorifiques et dont, très probablement, ils avaient, déjà, des exemplaires obtenus aux fêtes précédentes » (Moret, 1902-1906, p. 550).

Bibliographie :
Moret (Marie), Documents pour une biographie complète de Jean-Baptiste André Godin, vol. 2, Guise, Familistère de Guise, 1902-1906, p. 549-567.
Prudhommeaux (Jules), Les expériences sociales de J.-Bte André Godin, Paris, Imprimerie Nouvelle (association ouvrière), 1911, p. 141-146.
Lallement (Michel), Le travail de l’utopie. Godin et le Familistère de Guise. Biographie, Paris, Les Belles lettres, 2009, p. 250-251.

Mots-clés : ruche ; ville ; agriculture ; industrie ; port ; Orient ; train ; charrue ; caducée ; commerce ; pagode ; Blondelle (Eugène) ; minaret
Œuvres en rapport :

Diplôme de la fête du Travail remis le 2 juin 1867 à Marie Moret

Diplôme de la fête du Travail remis le 1er juin 1873 à Aimé Quent, ajusteur

Notice créée le 20/05/2018. Dernière modification le 19/06/2018.