Le pont sur l’Oise du Familistère de Guise
Photographe : | Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne) Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice. |
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Lieu : | Guise |
Date : | vers 1897 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype) |
Mesures : | H. 12 x 17 cm |
Inscriptions : | sur le verso : cachet à l’encre du musée Godin de la Société du Familistère de Guise. |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1999-1-324 |
Notice : | Jean-Baptiste André Godin installe ses ateliers industriels à Guise en 1846 sur la rive droite de l’Oise. Lorsqu’il entreprend l’édification du Familistère en 1859-1860, il construit un pont en bois par-dessus la rivière pour permettre une communication directe entre l’usine et le Palais social. En 1880, l’association coopérative du capital et du travail reconstruit le pont en brique, béton et métal. C’est ce pont que montre la photographie, datée de 1895 dans le catalogue du musée de la Société du Familistère. Le tablier est formé d’une structure métallique rivetée avec des consoles supportant le surplomb de la voie ; il repose sur une pile centrale maçonnée en briques Détruit pendant la Première Guerre mondiale, le pont du Familistère est reconstruit en béton 1920. Il n’existe que deux ponts sur l’Oise à Guise. Celui du Familistère est un ouvrage essentiel pour la vie quotidienne de ses habitants et pour l’activité économique de son usine. La photographe s’est postée sur la rive gauche de l’Oise, près des économats. Elle demande à quelques Familistériens de poser le long du garde-corps et déclenche la prise de vue au passage d’une voiture attelée de deux paires de chevaux transportant des lingots de fonte vers l’usine. On voit en haut à droite le bâtiment d’entrée de la manufacture surmonté d’un clocheton ; plus à gauche apparaît une cheminée fumante de la fonderie. Le convoi passe devant la buanderie du Familistère, dont la toiture est en travaux pour la réalisation d’un lanterneau de ventilation de la piscine. Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, cette photographie est désormais attribuée à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ses vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | enfant ; femme ; usine du Familistère de Guise ; buanderie du Familistère ; Oise (l') ; pont ; voiture à cheval |
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Notice créée le 03/10/2018. Dernière modification le 27/08/2022.