La buanderie-piscine du Familistère
Photographe : | Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne) Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice. |
---|---|
Lieu : | Guise |
Date : | vers 1897 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype) |
Mesures : | H. 11,3 x 16,7 cm |
Inscriptions : | manuscrit au crayon sur le verso : « La buanderie, [le] pont et le familistère | en enfilade avant 1914 ». |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1976-1-537 |
Notice : | La photographie est prise du haut de la rue qui relie le Palais social à la manufacture de poêles et de cuisinières. Le long du chemin, s’étend le bâtiment en briques, édifié en 1870 pour abriter la buanderie et la piscine du Familistère. Il est construit dans la pente qui descend vers la rivière pour faciliter l’écoulement des eaux. La porte située à droite, près de la lanterne d’éclairage au gaz, ouvre sur le vestibule du bassin de natation, qui est aménagé dans la partie aveugle de l’édifice. La piscine reçoit le jour par deux châssis vitrés, créés dans chaque pan de la couverture ; l’ouvrage qui coiffe la toiture à cet endroit assure la ventilation de la salle du bassin. La buanderie du Familistère est installée au rez-de-chaussée du bâtiment, du côté de l’Oise, dans une halle dont le sol se trouve à trois mètres sous le niveau de la rue. Elle est éclairée et ventilée par une série de fenêtres basculantes sur chaque façade latérale. Au-dessus, se trouve le séchoir. Les panneaux rectangulaires en briques, que présente la façade sur rue, sont ajourés pour permettre la circulation de l’air dans le comble de l’édifice. Au-delà du pont qui enjambe la rivière, en alignement de la rue, s’élève le Palais social. L’aile gauche, en face de la buanderie-piscine, est la construction primitive du Familistère, détruite par un incendie le 28 août 1914. Au fond, dans l’axe de la rue, on distingue le monument élevé en 1889 à la mémoire de Jean-Baptiste André Godin. Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, cette photographie est désormais attribuée à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ses vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | enfant ; aile gauche du Palais social ; aile droite du Palais social ; homme ; buanderie du Familistère ; piscine du Familistère de Guise ; rue |
Œuvres en rapport : |
Notice créée le 19/07/2018. Dernière modification le 27/08/2022.