La photographie montre une classe des écoles du Familistère.
Leçon d’arithmétique dans la 3e classe maternelle des écoles du Familistère. Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-81). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.
Verso d ela photographie montrant une classe des écoles du Familistère
Leçon d’arithmétique dans la 3e classe maternelle des écoles du Familistère (verso). Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-81). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.
La photographie montre une classe des écoles du Familistère.
3ème Classe maternelle (5 à 6 ans). Photographie et dessins Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection particulière. Crédit photographique : Archives départementales de l’Aisne.

Leçon d’arithmétique dans la 3e classe maternelle des écoles du Familistère

Photographe :

Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne)

Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice.

Lieu :

Guise

Date : vers 1897
Technique : épreuve photographique sur papier au gélatino-chlorure d'argent (aristotype)
Mesures : H. 10,4 ; L. 14,5 cm
Inscriptions :

manuscrit à la plume et à l’encre noire au verso : « Ecoles | tables scolaires créées par Godin | 1890 | Godin ».

Domaine :

photographie

Acquisition : fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006.
Inventaire n° : 1976-1-81
Notice :

L’image a sans aucun doute frappé les observateurs du XIXe siècle en raison de la modernité du sujet. Les élèves sont en nombre restreint, de même âge, garçons et filles ensemble, et l’environnement de la classe semble avoir été entièrement réfléchi pour favoriser l’enseignement. Les dispositions et l’aménagement des écoles du Familistère, construites en 1869, sont en effet l’objet d’une attention particulière de la part de Godin et de Marie Moret. Les salles ont un volume important. Elles bénéficient d’un éclairage naturel abondant (mais non éblouissant), grâce aux grands châssis vitrés aménagés dans la toiture. Elles sont équipées d’appareils d’éclairage au gaz. Le mobilier scolaire a été soigneusement étudié. Les tables-bancs à deux places, adaptées à chaque tranche d’âge, sont séparées par de larges allées qui facilitent la circulation des élèves. Ces tables, de même que le tableau monté sur roulettes, ont été fabriquées par l’atelier de menuiserie de l’usine. Les murs sont disponibles pour l’exposition du matériel pédagogique, si important dans l’éducation des plus jeunes enfants du Familistère. On voit des planches zoologiques, des tableaux de figures géométriques élémentaires ou des gravures de paysage et d’histoire, dont l’usage est préconisé par les pédagogues de la petite enfance que sont Friedrich Fröbel et Marie Pape-Carpantier pour développer les connaissances à partir d’éléments sensibles.

La photographie est reproduite dans le Familistère illustré… avec ce commentaire : « L’enseignement doit être assez attrayant pour inciter l’enfant au désir de savoir. On y parvient par des procédés concrets qui donnent aux premiers exercices de l’arithmétique ou de la lecture tout l’attrait d’une récréation véritable. Tout en jouant avec des petites bûches ou des briquettes dont il se sert ensuite pour faire des constructions, l’enfant apprend les opérations élémentaires d’après la méthode composée en 1876 par Mme Godin (alors Mlle Marie Moret) pour l’application au calcul des procédés Froebel » (p. 41).

Dans un album de photographies du Familistère ayant appartenu à Marie Moret, une autre épreuve de la photographie (non tronquée à gauche) est accompagnée par une série de dessins décrivant la boîte pédagogique d’apprentissage de l’arithmétique visible sur les tables des écoliers. Celle-ci contient une centaine de bâtonnets représentant les unités et, réunies par fagots, les dizaines. À l’aide de ces bûchettes, les élèves peuvent figurer l’addition tracée au tableau par la maîtresse. La partie instructive de la séance se poursuit par une partie récréative : les bâtonnets permettent de créer librement une grande variété de figures. Un matériel de briquettes en bois est utilisé de façon comparable, comme on le voit sur les planches fixées sur le mur à droite du tableau.

Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, les vues de cet album ont pu être attribuées à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ces vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues, dont celle-ci, a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Sources et bibliographie :
Guise, archives du Familistère de Guise : catalogue manuscrit du musée de la Société du Familistère de Guise, sans date, f. 161, n° 5448 ; correspondance de Marie Moret (inv. n° 1999-9-51 à 60 et 2005-0-122 à 129).
[Dallet (Émilie), Dallet (Marie-Jeanne), Fabre (Auguste), Prudhommeaux (Jules)], Le Familistère illustré. Résultat de vingt ans d’association. 1880-1900, Paris, Guillaumin & Cie, [1900], p. 41.

Mots-clés : enfant ; femme ; écoles du Familistère de Guise ; table-banc ; tableau ; Lobjeois (Madame)
Œuvres en rapport :

Table-banc des écoles du Familistère

Notice créée le 13/07/2018. Dernière modification le 27/08/2022.