Vue de l’usine du Familistère
Peintre : | Demeulenaere (L.) L. Demeulenaere est contremaître de l'atelier de menuiserie de l'usine du Familistère de Guise dans la première moitié du XXe siècle. |
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Lieu : | Guise |
Date : | 1924 |
Technique : | peinture à l'huile ; toile |
Mesures : | H. 128 ; L. 205 cm |
Inscriptions : | signé et daté à la peinture rouge en bas à gauche : « L. Demeulenaere | 1924 » ; gravé sur le cartel en laiton fixé sur le cadre : Ancne Mon Godin | Société du Familistère de Guise. Colin & Cie | Guise (Aisne) – Bruxelles | Vue des usines de Guise ». |
Domaine : | peinture |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1999-2-4 |
Notice : | Ce tableau, d’une facture naïve, a été exécuté par un contremaître de l’usine du Familistère. Il est réalisé à la demande de la Société du Familistère pour célébrer l’achèvement, en 1924, de la reconstitution du site industriel après les dévastations de la guerre de 1914-1918. L’œuvre de reconstitution de la fonderie se signale par les nouveaux bâtiments des modèles aux façades en briques et pierres dans la cour d’entrée, et par l’éclairage zénithal généreux des ateliers reconstruits. Au cours de l’exercice 1924-1925, l’usine retrouve son niveau de production d’avant la guerre. Le site industriel s’étend sur une douzaine d’hectares. Les fumées crachées par les multiples cheminées, emportées par le vent du nord, et le ballet des véhicules à l’entrée de la fonderie signalent l’intense activité retrouvée de l’industrie. Le point de vue sur l’usine est situé à l’ouest, du côté du Palais social. La peinture contient une foule de détails qui démontrent que l’auteur est un familier des lieux. Artiste peintre amateur, L. Demeulenaere est aussi l’auteur, en 1931, du plan-relief du Familistère de Guise (voir notice n° 1999-6-82), avec lequel on peut comparer la peinture de 1924. Aux abords de l’usine, et dans sa cour d’entrée, de nombreux véhicules vont et viennent. À la porte des longues halles de montage et d’emballage, des camions chargent les caisses contenant les appareils et partent les livrer chez les détaillants de la « Maison Godin ». Sur un camion, dans la cour, on lit « Poêles Godin » ; d’autres portent le nom des transporteurs. L’une des deux voitures stationnées devant les bureaux est très vraisemblablement celle de l’administrateur-gérant, Louis-Victor Colin. Le peintre reproduit même le millésime gravé dans la pierre du fronton du nouveau bâtiment des modèles : « 1840-1922 ». Au premier plan, se voit une partie du jardin d’agrément du Familistère, avec la serre du potager et l’une des statues réinstallées après 1918. Sur la gauche, un portail en bois ferme le passage de la voie ferrée qui, depuis 1900, traverse le jardin pour raccorder l’usine à la gare de chemin de fer de Guise. Cette voie, qui fait le tour de l’usine, permet d’alimenter le site en matières premières – charbon, coke, fonte de fer, bois. Elle sert aussi à acheminer les produits manufacturés à la gare de Guise. On voit circuler deux trains tractés par des locomotives à vapeur. Un réseau secondaire interne de voies ferrées est utilisé pour les transports dans des wagonnets poussés par les ouvriers. Des voitures à cheval sont également utilisées dans les différentes parties de l’usine, notamment, dans la scierie et la menuiserie, représentées au fond à droite. Dans la seconde cour de l’usine, à droite du poste de secours et de l’infirmier de service, une série de louches de mouleur sont déposées contre le mur d’un atelier de fonderie, dans l’attente d’une prochaine coulée. |
Mots-clés : | cheminée ; train ; usine du Familistère de Guise ; jardin ; chemin de fer |
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Notice créée le 22/05/2018. Dernière modification le 19/04/2019.