Médaille d’argent du concours régional et des expositions de 1860 à Montpellier
Graveur en médailles : | Barre (Albert-Désiré) Albert-Désiré Barre (Paris, 1818 – Paris, 1878), graveur en médailles, graveur général des monnaies à la Monnaie de Paris de 1855 à 1878. |
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Lieu : | France |
Date : | 1860 |
Graveur en médailles : | Ponscarme (Hubert) François-Joseph-Hubert Ponscarme (Belmont-lès-Damey, Vosges, 1827 – Malakoff, Hauts-de-Seine, 1903), sculpteur et graveur en médailles actif en France au XIXe siècle. |
Lieu : | France |
Date : | 1860 |
Technique : | argent |
Inscriptions : | Frappé en relief sur l’avers : |
Domaine : | médaille |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1999-4-27 |
Notice : | Sous le Second Empire, l’organisation d’expositions industrielles d’envergure régionale, nationale voire internationale représente, pour les capitales régionales, un enjeu de développement économique et aussi une opération de prestige. L’Exposition universelle de Paris en 1855 constitue la référence pour les manifestations provinciales. La manufacture du Familistère participe à plusieurs d’entre elles pour accroître sa notoriété auprès de la clientèle française et développer des relations commerciales dans des régions éloignées de Guise, à la faveur d’un réseau de chemin de fer de plus en plus étendu.. À Montpellier, l’État et la municipalité prennent l’initiative de l’exposition industrielle organisée en 1860. Le préfet de l’Hérault et le maire de la ville saisissent l’occasion du concours régional agricole pour créer une manifestation de plus grande ampleur, en y adjoignant une course de chevaux, une exposition des produits de l’industrie, des beaux-arts, de botanique et d’horticulture, de minéralogie et de zoologie, ainsi qu’un concours d’orphéons et de musique militaire. « Les expositions régionales, écrit le secrétaire général du concours et des expositions de Montpellier, ne peuvent avoir, il est vrai, l'attrait et l'éclat des expositions générales ou universelles qui ont lieu dans les capitales. Leur forme est plus modeste, leur but moins élevé, mais leur utilité est tout aussi réelle : elles permettent, en effet, de connaître d'une manière plus spéciale les productions propres à chaque département et les ressources que chacun d'eux peut offrir. Elles sont un stimulant puissant pour les industries locales, elles étendent leurs débouchés, en signalant à l'attention du consommateur des produits bien traités, qu'il a pour ainsi dire sous la main et qu'il allait chercher ailleurs à des conditions moins avantageuses; elles mettent souvent en relief des travaux utiles, des œuvres modestes, dont le mérite fût, sans elles, resté ignoré ; elles permettent enfin d'encourager certaines industries naissantes dont le développement peut devenir une source de travail et de richesse pour le pays. » (Bonnet, 1861, p. VI) L’exposition donne aussi au préfet le moyen de faire la promotion de la politique économique de l’Empereur, en particulier de son traité de libre-échange conclu en janvier 1860 avec le Royaume-Uni en particulier. Les bâtiments provisoires des expositions furent installés sur le Champ-de-Mars. L’exposition des produits de l’industrie fut ouverte du 1er mai au 30 juin 1860. Le nombre de 64 609 visiteurs fut comptabilisé à l’entrée de l’exposition de l’industrie et de l’histoire naturelle. Le palais de l’industrie accueillait 646 exposants, dont 560 de l’Hérault et des départements du sud-est de la France, et 86 « étrangers à la région ». Les produits exposés étaient répartis dans 17 sections. Le jury récompensa les exposants en leur attribuant 1 grande médaille d’honneur de l’Empereur, 32 médailles d’or, 98 médailles en argent et 132 médailles en bronze. Les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire de Guise exposaient dans la 2e section (Pompes, ventilateurs et appareils divers) : « Parmi les objets du troisième groupe, le jury a remarqué : les fourneaux cuisiniers de M. Godin-Lemaire. Ils se distinguent par leur bon marché et leur extrême simplicité » (Bonnet, 1861, p. 443). Une médaille d’argent fut attribuée à Jean-Baptiste André Godin. Le modèle de la médaille offerte en récompense aux exposants de l’exposition industrielle de Montpellier en 1860 comprend sur l’avers une tête nue de Napoléon III de profil à gauche, signée « Barre », et sur le revers le blason de la ville de Montpellier, signé « H. Poncarme ». Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | portrait ; Napoléon III ; armoiries ; Ville de Montpellier |
Œuvres en rapport : |
Notice créée le 20/05/2019. Dernière modification le 22/05/2019.