Médaille de bronze de l’Exposition régionale de 1859 à Rouen
Auteur du modèle : | Pottier (André) André Pottier (Paris 1799 – Rouen, 1867), conservateur de la bibliothèque municipale de Rouen et directeur du musée départemental d’antiquités, actif au XIXe s. |
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Lieu : | France |
Date : | 1859 |
Auteur du modèle : | Hamel (Adolphe-Émile) Adolphe-Émile Hamel, graveur en médailles actif à Rouen dans la seconde moitié du XIXe s. |
Lieu : | France |
Date : | 1859 |
Graveur en médailles : | Salmson (Jean Jules Bernard) Jean-Jules-Bernard Salmson (Paris, 1823 – Coupvray, Seine-et-Marne, 1902), sculpteur actif en France au XIXe siècle. |
Lieu : | France |
Date : | 1859 |
Graveur en médailles : | Wiener (Ch.) Ch. Wiener, sculpteur actif à Rouen au XIXe siècle |
Lieu : | France |
Date : | 1859 |
Technique : | cuivre |
Inscriptions : | Frappé en relief sur l’avers : Frappé en relief sur le revers : |
Domaine : | médaille |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1999-4-30 |
Notice : | Sous le Second Empire, l’organisation d’expositions industrielles d’envergure régionale, nationale voire internationale représente, pour les capitales régionales, un enjeu de développement économique et aussi une opération de prestige. Des sociétés industrielles lopcales sont souvent à l’initiative de ces expositions. Elles reçoivent le soutien des municipalités, de la chambre de commerce ou du conseil général, et sollicitent le patronage du gouvernement, voire de l’Empereur. L’Exposition universelle de Paris en 1855 constitue la référence pour les manifestations provinciales. La manufacture du Familistère participe à plusieurs d’entre elles pour accroître sa notoriété auprès de la clientèle française et développer des relations commerciales dans des régions éloignées de Guise, à la faveur d’un réseau de chemin de fer de plus en plus étendu. A Rouen, en 1859, la Société d’émulation du commerce et de l’industrie du département de Seine-Inférieure (Seine-Maritime) organise une exposition d’une certaine importance : « La Société d’émulation du commerce et de l’industrie a conçu et exécuté, en 1858-1859, une de ces entreprises glorieuses dont Paris avait eu jusqu’ici le monopole. Grâce au généreux concours qu’elle a trouvé, non seulement dans les administrations départementale et municipale, mais encore auprès des principaux industriels de la contrée, elle a ouvert une exposition régionale qui, par la vaste étendue des bâtiments, le nombre considérable des exposants, la nature et la richesse des objets exposés, a rappelé les solennités qui attiraient autrefois dans la capitale les visiteurs de la France et de l’étranger » (Bulletin des travaux de la Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Inférieure, 1860, p. 8). L’exposition régionale, qui se déroule du 4 juillet au 28 novembre 1859 sur le Champ de Mars, est ouverte aux exposants de douze départements : Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Oise, Somme, Seine-Maritime (Seine-Inférieure), Eure, Calvados, Orne, Manche, Mayenne et Sarthe. La Société libre d’émulation du commerce et de l’industrie saisit l’occasion de l’exposition pour créer une nouvelle médaille destinée à être distribuée à titre de récompense aux exposants distingués par le jury. Une « commission du nouveau coin à médaille » se réunit à plusieurs reprises pour en fixer la composition. André Pottier, conservateur de la bibliothèque municipal de Rouen, est sollicité pour définir le programme. La commission arrête son choix sur « La science guide l’essor de l’art et de l’industrie » pour l’avers : Minerve, au centre, tient la main de l’industrie et de l’art. L’industrie, à gauche, est personnifiée par une jeune femme portant une masse sur l’épaule, et l’art, à droite, est personnifié par un génie ailé tenant une statuette antique, une palme à ses pieds. La commission propose plusieurs versions pour le revers : le modèle approuvé est une couronne de feuilles de chêne et de laurier, associée à un trophée d’instruments scientifiques, artistiques et industriels et à un portrait de Pierre Corneille, le dramaturge rouennais. Le graveur Adolphe-Émile Hamel, membre de la Société libre d’émulation du commerce et de l’industrie, réalise le modèle présenté à la Société, et le sculpteur Jean Jules Bernard Salmson est chargé de l’exécution des coins. Les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, situées dans le département de l’Aisne, sont admises à participer à l’exposition industrielle de Rouen en 1859. Le jury leur attribue une médaille de bronze. Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | portrait ; industrie ; allégorie ; outil ; laurier ; Minerve ; couronne ; chêne ; art ; Corneille (Pierre) |
Œuvres en rapport : |
Notice créée le 16/05/2019. Dernière modification le 22/05/2019.