L'usine du Familistère après 1918
L’usine du Familistère.
L. Demeulenaere, 1924.
Huile sur toile.
H. 128 x L. 205 cm.
Familistère de Guise (inv. n° 1999-2-4).
Ce tableau, d’une facture naïve, a été exécuté par un contremaître de l’usine du Familistère. Il est réalisé à la demande de la Société du Familistère pour célébrer l’achèvement, en 1924, de la reconstitution du site industriel après les dévastations de la guerre de 1914-1918. L’œuvre de reconstruction de l’usine se signale en particulier par les nouveaux bâtiments des modèles aux façades en briques et pierres dans la cour d’entrée de l’usine. Au cours de l’exercice 1924-1925, l’usine retrouve son niveau de production d’avant la guerre. Les fumées crachées par les multiples cheminées et le ballet des véhicules à l’entrée de la fonderie signalent l’intense activité retrouvée de l’industrie.
Le point de vue sur l’usine est similaire à celui adopté pour la représenter dans les catalogues de la manufacture en 1913 et 1914. Il est vraisemblable, d’ailleurs, que l’auteur du tableau de 1924 soit également l’auteur de l’aquarelle reproduite dans les catalogues d’avant-guerre. La peinture contient une foule de détails par lesquels L. Demeulenaere exprime sa connaissance intime des lieux.
Au premier plan, se voit une partie du jardin d’agrément du Familistère, avec la serre du potager et l’une des statues réinstallées après 1918. Sur la gauche, un portail en bois ferme le passage de la voie ferrée qui, depuis 1900, traverse le jardin pour raccorder l’usine à la gare de chemin de fer de Guise. Cette voie, qui fait le tour de l’usine, permet d’alimenter le site en matières premières – charbon, coke, fonte de fer, bois – et d’expédier les produits. On voit circuler deux trains tractés par des locomotives à vapeur. Un réseau secondaire interne de voies ferrées sert aux transports dans des wagonnets poussés par les ouvriers. Des voitures à cheval sont également utilisées dans les différentes parties de l’usine, notamment, dans la scierie et la menuiserie, représentées au fond à droite. Dans la seconde cour de l’usine, à droite du poste de secours et de l’infirmier de service, une série de louches de mouleur sont déposées contre le mur d’un atelier de fonderie, dans l’attente d’une prochaine coulée.
Notice créée le 13/02/2018. Dernière modification le 07/03/2018.