La fête du Travail dans la cour du pavillon central

La fête du Travail dans la cour du pavillon central. Dessinateur anonyme, 1867. Collection Familistère de Guise.

La fête du Travail dans la cour du pavillon central

La fête du Travail dans la cour du pavillon central (détail). Dessinateur anonyme, 1867. Collection Familistère de Guise.

La fête du Travail dans la cour du pavillon central

La fête du Travail dans la cour du pavillon central (détail). Dessinateur anonyme, 1867. Collection Familistère de Guise.

La fête du Travail dans la cour du pavillon central

La fête du Travail dans la cour du pavillon central (détail). Dessinateur anonyme, 1867. Collection Familistère de Guise.

Trophée de l’atelier d’emballage et de magasinage de l’usine du Familistère (ave

Trophée de l’atelier d’emballage et de magasinage de l’usine du Familistère (avec une ruche en paille au pied, au centre). Photographie anonyme, 1881. Collection Familistère de Guise.

La fête du Travail

La fête du Travail dans la cour du pavillon central du Palais social.
Dessinateur anonyme, 1867.
Crayon et aquarelle sur papier calque.
H. 31,5 x L. 55,7 cm.
Familistère de Guise (inv. 1999-3-2).

Deux fêtes laïques, la fête de l’Enfance et la fête du Travail sont créées par Godin en 1865 et 1867. Ces fêtes sont jumelles. Elles ont la même fonction et le même sens : célébrer la société nouvelle qu’incarne le Familistère, et honorer le travail. Les éblouissantes cérémonies de distribution des récompenses aux élèves et aux travailleurs méritants mettent en spectacle les succès de l’expérience familistérienne. Leur décorum évoque celui des expositions universelles impériales.

Ce grand dessin a servi de modèle à la lithographie que Godin publie en 1871 dans Solutions sociales avec le titre : « Fête du Travail. Proclamation des lauréats dans la cour centrale du Familistère ». Il a été exécuté in situ à l’occasion de la première édition de la fête du Travail du Familistère, comme l'indique Jean-Bapstite André Godin à son ami Tito Pagliardini : « Un vaste portique avait été élevé à l'une des extrémités de la grande cour. L'industrie distribuant les récompenses au travail était représentée au-dessus par une vaste peinture improvisée avec goût. Dix trophées représentant les diverses atelliers (sic) de l'usine s'élevaient jusqu'au deuxième balcon. L'éducation avait son trophée spécial couronné par un berceau. Le tableau de tout celà a été fidèlement conservé par un artiste. Je vous le ferai voir sur le papier puisque vous n'avez pas eu l'occasion de le voir dans ce qu'il a eu d'émouvant. » (arch. Cnam, FG 15 (8), lettre du 27 juin 1867). Le dessin reproduit avec exactitude les détails de l’architecture de la cour du pavillon central. Il reproduit aussi fidèlement le décor de la cérémonie, tel qu’il est décrit dans les comptes rendus de la fête en 1867. À l’extrémité ouest de la cour avait été installée une estrade, sous un portique monumental, que surmontait la grande figure allégorique de l’Industrie couronnant ses enfants, au milieu d’un trophée de machines. Les balcons étaient ornés de guirlandes de feuillages, de faisceaux de drapeaux tricolores, d’écussons à devises et de trophées industriels, représentant les différents ateliers de l’usine et les services du Familistère. Du côté de l’entrée conduisant à la nourricerie et au pouponnat (à droite sur le dessin), un grand trophée était dédié aux soins et à l’éducation de l’enfance : on y voyait du matériel pédagogique parmi des bannières et, tout en haut, sous un grand voile de mousseline, un berceau de la nourricerie, au-dessus duquel brillait une étoile. Enfin, au rez-de-chaussée de la cour, se trouvait « Une ruche immense, toute semée d’abeilles énormes », « symbole parlant du travail associé », ainsi que l’écrit Charles Sauvestre dans l’Opinion nationale du 8 juin 1867.

Notice créée le 13/02/2018. Dernière modification le 28/10/2022.