Le monument aux morts du Familistère
À la fin de la Grande Guerre, on dénombre 158 victimes militaires ou civiles parmi la population du Palais social et le personnel de l’usine.
Pour honorer leur mémoire, la Société du Familistère choisit d’ériger un monument particulier, distinct de celui élevé à la mémoire des habitants de la ville de Guise morts en 1914-1918. L’emplacement choisi se trouve en face du pavillon Cambrai, entre la rue André-Godin et le canal des usines, sur des parcelles autrefois cultivées en jardins potagers. Le monument est une stèle en pierre sur laquelle sont gravés les noms des disparus de Guise et de Bruxelles. Les sculptures sont confiées à deux statuaires réputés, les frères Jan et Joël Martel.
La statue monumentale d’un « poilu » occupe le centre de la composition. Sur les côtés, deux bas-reliefs en marbre blanc représentent la Famille et le Travail. Des figures de ces allégories « familistériennes » ornaient déjà le mausolée de Godin érigé en 1889. La Famille (Jan Martel) est illustrée par un groupe de femmes et d’enfants devant la façade du Palais social, et le Travail (Joël Martel) par une scène de moulage dans une fonderie.
Le monument aux morts est inauguré le 17 septembre 1922, en même temps que la statue reconstituée du monument à Jean-Baptiste André Godin sur la place du Familistère. Les frères Martel sont aussi les auteurs du bas-relief ornant le monument érigé à l’entrée de Guise en 1929 pour célébrer la Cinquième armée française, engagée dans la bataille de Guise du 29 août 1914.
Notice créée le 20/11/2017. Dernière modification le 10/01/2019.