Samedi 16 septembre 2023 - 17 h 00
Black Western Electro Guitar : un live et une création de Manuel Poletti pour la Cour sonore
Composition, guitares et électronique : MANUEL POLETTI
Guitares, synthétiseurs et électronique : MARTIN ANTIPHON
Ingénierie sonore : ALEXANDRE CHAIGNE
Production : STUDIO MUSIC UNIT
durée : 30 minutes
performance suivie d’une rencontre avec les musiciens et d’une expérimentation de jeu de la Cour sonore par les auditeurs et auditrices
Black Western Electro Guitar est une exploration musicale qui tient de l’épique : un duo solitaire, avec ses instruments fétiches, génère, contemple et parcourt la vastitude de paysages imaginaires dans l’étendue de la Cour sonore.
Guitares et synthétiseurs forment la source électrique vivante qui alimente une intelligence artificielle. L’ordinateur est constamment à l’écoute des instruments, qui deviennent ainsi de puissants déclencheurs de matière sonore, capables de créer des formes musicales inédites à partir de modes de jeu simples issus de la musique rock et électro.
Ces formes musicales constituent un ensemble de paysages sonores, imaginés comme des émanations d’éléments naturels : vagues et ressacs, vents et pluies, tourbillons et miroitements, abîmes et déserts… Black Western Electro Guitar propose ainsi un nouveau « voyage en Utopie » rock/contemporain, inspiré par l’immensité de la Cour sonore du Familistère.
MANUEL POLETTI
Artiste sonore et compositeur, réalisateur en informatique musicale à l’IRCAM et consultant chez Cycling'74, Manuel Poletti développe des projets d’installations sonores de grand format et des technologies logicielles dédiées à l’instrument augmenté, la composition assistée par ordinateur et la spatialisation du son. Il collabore régulièrement avec de nombreux artistes contemporains de premier plan avec qui il crée des dispositifs et contenus sonores élaborés, dans les domaines de la scène, de l’art, du design et de l’architecture.
MARTIN ANTIPHON
Ingénieur du son, designer audio 3D, producteur et compositeur, Martin Antiphon quitte son poste de régisseur son à l'IRCAM en 2010 pour rejoindre l’équipe de Music Unit. Il compte à son actif de nombreuses collaborations en studio avec Ibrahim Maalouf et ses invités (Sting, Marcus Miller, Matthieu Chedid), Jean Louis Aubert, Rone, Hervé, Jean Guidoni ou Juliette ainsi que des concerts réalisés dans toute l’Europe pour Georges Aperghis, Kaija Saariaho ou Sebastian Rivas. Fort de sa maîtrise des techniques de mixage traditionnel et des technologies de spatialisation du son, Martin s’attelle aujourd’hui à faire converger ses savoir-faire dans le domaine de l’audio 3D.
ALEXANDRE CHAIGNE
Ingénieur du son, claviériste, compositeur et arrangeur, Alexandre Chaigne obtient un BTS Audiovisuel option « Métiers du son » de l'Institut National de l'Audiovisuel en 2014. Après son contrat en alternance à l'Opéra National de Paris, il continue régulièrement d’y travailler en freelance. En parallèle de son métier de régisseur son pour des salles de spectacles, événements ou artistes qu'il accompagne en tournée, il devient assistant et se forme aux activités de studio d’enregistrement. Alexandre est aujourd'hui ingénieur du son et studio manager de Music Unit.
MUSIC UNIT
Music Unit est un studio de création musicale et sonore. Sa mission consiste à offrir aux publics l’opportunité de vivre des expériences artistiques inédites. Music Unit rassemble des artistes et des producteurs désirant partager leurs envies, leurs connaissances et leurs talents afin de développer leur capacité de créer et d’innover.
La performance publique du 16 septembre 2023 est l’objet d’une captation vidéo.
Performance produite par le Familistère de Guise avec le soutien du Département de l’Aisne et de la Région Hauts-de-France
LA COUR SONORE
La Cour sonore a été imaginée en 2010 par le compositeur Jean-Christophe Desnoux et Manuel Poletti à l’occasion de l’aménagement muséographique du pavillon central par les architectes Catherine Frenak et Béatrice Jullien. Un dispositif de diffusion de sons – enregistrés, composés, spatialisés in situ – est greffé dans les caves sur le système de ventilation naturelle de la cour : 58 des 72 bouches de ventilation du sol deviennent des sources sonores invisibles. Le son provient ainsi d’un hors-champ mystérieux, devient un environnement magique et se déploie sur trois niveaux de perception : tout d’abord l’enfoui, la cave, ensuite la surface de la cour et enfin le flottement dans l’air. C’est dans l’écart entre le son produit et l’image créée, dans le mystère de la reconstitution d’une origine supposée du son que se forme l’imaginaire du spectateur. Le dispositif de la Cour sonore est une sorte de « grand orgue », un méta-instrument de musique qui possède ses propres outils d’écriture et de spatialisation, comme une fabrique de processus, où les sons peuvent être fixés, génératifs, aléatoires ou stochastiques. Des séquences musicales révèlent certaines possibilités de jeux avec l’espace, avec des circulations de sons à vitesse et parcours variables, des polyphonies et polyrythmies liées à l’espace…
Depuis 2017, le Familistère de Guise commande à des compositeurs contemporains des oeuvres musicales destinées à enrichir le répertoire de la Cour sonore :
Cécile Le Prado, Ghinà, 2017
Jean-Luc Hervé, Harmonie, 2018
Mauro Lanza, Fully Automated Luxury Communism, 2019
Yan Maresz, Quatre études acousmastiques pour un palais social, 2021