Les usines du Familistère
La possibilité du Familistère tient à la prospérité industrielle. Mais cette dernière n'a de sens, dans l'esprit des premiers coopérateurs, que pour soutenir la transformation sociale. Deux importantes usines sont créées à Guise et à Bruxelles. Celle de Guise est toujours en activité.
Godin-Lemaire à Esquéhéries et à Guise
Monsieur Godin-Lemaire, ainsi qu’on appelle alors le créateur de la manufacture d’appareils de chauffage et de cuisson, est autorisé en 1846 à installer une fonderie dans un faubourg de Guise. Pour les époux Godin-Lemaire, qui occupaient une vingtaine d’ouvriers dans leur village d’Esquéhéries et qui cherchent à développer leur activité, la petite ville de 4 000 habitants est le centre d’un bassin de main d’œuvre intéressant, exploité jusque-là par l’industrie textile. À la fin du XIXe siècle, la manufacture emploie près de 1 200 personnes ; la population de la ville s’élève alors à 7 500 habitants. Au seuil de la crise de 1930, plus de 2 000 personnes travaillent à l’usine de Guise.
L’usine de Laeken
La création d’une succursale industrielle à Bruxelles, établie à Laeken en 1858, donne la possibilité à l’entreprise d’accéder plus facilement aux marchés de Belgique et des Pays-Bas. L’établissement de Laeken offre aussi à l’industriel phalanstérien une solution de repli dans le cas où il serait inquiété par le gouvernement du Second Empire. L’usine belge se développe de façon importante, sans comparaison toutefois avec celle de Guise, à cause d’un parcellaire contraint et de l’éloignement du centre des décisions. En 1891, les ateliers de Laeken font travailler 263 ouvriers et employés. En 1930, la Société du Familistère emploie 459 personnes dans son usine bruxelloise.
Voir aussi sur le site :
Le Familistère par l'image : L'usine du Familistère
Le Familistère par l'image : L'usine du Familistère après 1918
Notice créée le 22/08/2017. Dernière modification le 10/01/2019.