La buanderie-piscine
Le beau bâtiment dédié à la propreté du linge et à l’hygiène des corps a été édifié en 1870 au bord de l’Oise entre l’usine et le Palais social. Il a été entièrement restauré et aménagé en 2008 en lieu d’exposition permanente et salle commune de repas.
La buanderie
La vaste halle de l’atelier de lessive a conservé sa structure de poteaux de fonte et son sol en ciment, bombé et creusé de rigoles pour évacuer les eaux sales vers la rivière. La trace du foyer de la machine à bouillir le linge est également visible. Le mur au fond de la salle est animé par une grande image « fantôme » de la buanderie en activité à la fin du XIXe siècle. La disposition des tables métalliques dans les nefs latérales de la halle évoque l’alignement des rangées des baquets de lessive. Une vidéo décrit le processus de la lessive à travers le témoignage de la dernière responsable de la buanderie avant 1968.
Le séchoir
A l’entrée du bâtiment, un escalier et un monte-personne permettent d’accéder au séchoir situé à l’étage. Le grand espace sous le comble servait à l’étendage du linge par mauvais temps. La ventilation était assurée par des panneaux de briques ajourés sur trois côtés de la salle. Elles sont aujourd’hui vitrées. La grande baie cintrée à claire-voie donne sur la rivière et l’aile gauche du Palais social.
La salle accueille l’exposition permanente « L’hygiène, une question sociale ». La présentation est articulée suivant les éléments fondamentaux de l’hygiène : espace libre, air pur, lumière abondante, eau courante. La question de l’espace libre dans la cité ou dans l’immeuble d’habitation est abordée dans une série de maquettes d’urbanisme et d’architecture : le quartier Saint-Sauveur à Lille, la cité ouvrière de Noisiel, Port Sunlight en Angleterre, la cité Napoléon à Paris, etc. Les usages hygiéniques de l’eau sont présentés par une collection d’appareils d’hygiène de la manufacture du Familistère et un tableau animé de l’adduction en eau froide et chaude du Palais social et de l’usine.
La piscine
Dans le prolongement du séchoir, une terrasse intérieure aménagée dans les années 1920 permet de découvrir la piscine. Le bassin situé en contrebas est mis en lumière. Une structure métallique évoque l’ancien plancher mobile qui permettait d’ajuster la profondeur d’eau à la taille des nageurs.
Voir aussi sur le site :
Une architecture au service du peuple : La buanderie-piscine
Pour aller plus loin :
L’album du Familistère, Guise, Les Éditions du Familistère, 2017, p. 580-587.