14 septembre 2018

Zone sensible

Le 19 mai 2018, Olivier Darné et le Parti Poétique, actuellement en résidence
au Familistère, ont ouvert au public une surprenante ferme à Saint-Denis,
dans le « 9-3 ».

La photographie montre une table remplie de potirons

Zone sensible à Sain-Denis. Photographie Familistère de Guise, septembre 2018.

La campagne en métro

À partir du métro Saint-Denis Université, il faut suivre sur quelques centaines de mètre l’avenue de Stalingrad, qui sépare Stains de Saint-Denis. À droite, des immeubles, à gauche, des friches, au-dessus de la tête les avions qui décollent de l’aéroport du Bourget tout proche. D’un coup, le paysage s’éclaircit du côté de Saint-Denis : le regard passe par-dessus une légère clôture pour découvrir un vaste jardin, étendu jusqu’au pied des immeubles à l’arrière-plan. C’est Zone sensible.

La photographie montre une citrouille dans un potager.

Zone sensible à Saint-Denis. Photographie Familistère de Guise, 2018.

Une ferme de Paris

Là se trouvait la dernière ferme maraîchère aux portes de Paris, encore en activité il y a deux ans. Vestige de la ceinture nourricière de la capitale protégé par la Ville de Saint-Denis. Après une dernière récolte de salades, l’agriculteur prit sa retraite. Après un appel à projets, la municipalité, propriétaire, confia alors au dionysien Parti Poétique d’Olivier Darné la gestion d’un hectare de terre, sur les quatre que comptait la ferme maraîchère. Zone sensible a ouvert ses portes au public le 19 mai 2018.

La photographie montre le potager de Zone sensible

Zone sensible à Saint-Denis. Photographie Familistère de Guise, 2018.

Nature + culture + nourriture

La ferme a désormais pour enseigne « Nature + Culture + Nourriture ». C’est, disent ses concepteurs, un « laboratoire à ciel ouvert », un lieu de création travaillé par les grands enjeux de notre société. On y cultive des légumes en permaculture, on y élève des abeilles, on y éduque des enfants, on y bavarde avec les voisins et les gens de passage, on vient les écouter, on y accueille des artistes et leurs œuvres, on y organise des banquets préparés sur place par des chefs aventureux avec les plantes et les légumes du jardin, on y écoute de la musique, on y fait du cinéma en plein air, on y danse, on y chante… C’est une belle, joyeuse et savoureuse promesse. Il y a du phalanstère dans Zone sensible.

La photographie montre des tuyaux d'arrosage dans Zone sensible.

Zone sensible à Saint-Denis. Photographie Familistère de Guise, 2018.