15 novembre 2024
Abattage du hêtre pleureur à feuilles pourpres
L'abattage du hêtre pleureur.
Certainement le "sujet" le plus remarquable implanté dans les jardins du Familistère, le hêtre pleureur à feuilles pourpres sera abattu d'ici la fin d'année (2024). Il est aisé d'imaginer Jean-Baptiste André Godin, profitant de l'ombre que lui offrait le feuillage de cet arbre majestueux enraciné au coeur du jardin d'agrément. Vieux de presque 200 ans l'arbre, qui a perdu 2 branches massives dans le courant de l'année, présente des signes de fatigue et ne peut être sauvé.
Les causes : le système racinaire du hêtre pleureur est attaqué par un polypore géant, un champignon qui fait pourrir les racines. Repéré en 2023 suite à la chute d'une première branche, le champignon semble être installé depuis une dizaine d'année. Il n'existe pas de traitement possible pour l'éradiquer.
Le diagnostic : l'étude effectuée par un agent de l'office national des forêts montre que le bois du tronc est dégradé à 70%. Ce diagnostic a été conforté par un élagueur qui a sondé les différentes parties de l'arbre (notamment la charpentière). Le hêtre pleureur présente un fort risque de chute, il doit donc être abattu pour des raisons de sécurité.
La suite ? Le hêtre pleureur ne sera cependant pas coupé à sa base. La base du tronc sera maintenue. D'une hauteur d'environ 2m50, ce fût servira de niche écologique pour des colonies d'insectes utiles au jardin. Un autre sujet, dont l'essence n'a pas encore été définie, sera planté à proximité.
Les jardins du Familistère
Les jardins du Familistère, se composent du jardin historique (créé en 1856), dit jardin d'agrément et du jardin contemporain (créé entre 2004 et 2008 dans une boucle de l'Oise), dit jardin de la presqu’île. Ils sont en accès libre.
Si l'accès au jardin d'agrément se fait durant les heures d'ouverture du musée, l'accès au jardin de la presqu'île se fait 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
Il s'agit des seuls jardins publics de Guise et ils sont partagés entre les visiteurs du Familistère et la population locale. Soit 12 hectares de jardins et plusieurs kilomètres d'allées entretenus par les jardiniers du Familistère. Tontes des pelouses, taille des haies, soin aux arbres, culture d'un potager et de plantes aromatiques, apiculture, etc. sont autant de tâches, pour nos 4 jardiniers, qui permettent aux promeneurs de profiter pleinement (et gratuitement) des lieux.
Havres de paix à préserver
Les 10 hectares du jardin de la presqu'île ont été aménagés à l'image du bocage Thiérachien. Ainsi, plus de 400 parcelles géométriques de pelouses, prairies, buissons et taillis sont délimitées par des haies arbustives composées d’essences locales. Si l'essentiel des parcelles sont entretenues par les jardiniers du Familistère, quelques friches ou réserves végétales sont préservées, et servent de refuge à une faune variée (poule d'eau, faisan, cervidés, etc.)
Ces zones protégées sont pourtant menacées. En effet, bon nombre de promeneurs y emmènent leurs chiens et ne les tiennent pas en laisse. Tantôt visiteurs curieux, tantôt chasseurs, nos amis à 4 pattes n'en restent pas moins des nuisibles pour la nidification qui malheureusement se fait de plus en plus rare. Le Familistère installera très prochainement des panneaux pour sensibiliser le public et rappeler aux propriétaires de chiens qu'il est absolument nécessaire de les tenir en laisse et de ne pas entrer dans les zones protégées.
Nous rappelons également que les chats errants, nourris par quelques riverains, représentent une menace pour l'écosystème du jardin de la presqu'île. Nourrir les chats errants constitue un délit passible d'une amende de 450€.
Le Familistère compte également sur le civisme de tous les usagers de ses jardins pour les préserver.
Les engins à moteur (moto, quad, etc.) n'ont pas leur place dans les jardins.
Nous encourageons les pique-niques par le mise à disposition d'espaces dédiés mais déplorons l'abandon de détritus de natures variées sur place.
L'absence de poubelles est volontaire (il s'agit de ne pas attirer les rongeurs). Cela ne nous semble pas être une raison pour laisser sur place les canettes, sacs plastiques, barquettes, emballages, etc. souvent "oubliés" après les pique-niques.
Ces jardins sont une fierté et une chance pour nous tous, accessibles librement et en permanence (pour le jardin de la presqu'île), faisons en sorte que cela ne change pas !